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RAPPROCHEMENT Le premier groupe breton

Prémices en 2014L'idée du rapprochement a germé courant 2014 à partir d'une réflexion des présidents des deux groupes. Les discussions ont pris un vrai tournant en 2015. Depuis juillet 2017, les deux DG, Alain Perrin de Groupe d'aucy (à gauche) et Dominique Ciccone de Triskalia, ont planché intensément avec les élus sur le projet. Un protocole d'accord a été signé le 12 décembre pour une concrétisation au second semestre 2018.E. DEXHEIMER

Un nouveau groupe coopératif va naître en Bretagneavec l'union de Groupe d'aucy et de Triskalia, qui aboutira à une fusion en 2020.

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C'est à l'Hôtel de région, de Rennes (Ille-et-Vilaine), que le projet d'union des groupes coopératifs Groupe d'aucy (Morbihan) et Triskalia (Finistère) a été acté le mardi 12 décembre par la signature d'un protocole, en présence du président du conseil régional de Bretagne, Loïg Chesnais-Girard. Le choix de ce lieu est des plus symboliques pour marquer la constitution d'un groupe qui monte en puissance dans l'agroalimentaire breton. En effet, l'union qui va en naître, va peser plus de 3,1 milliards d'euros de CA avec l'ambition d'atteindre 5 milliards à l'horizon 2025. D'ici là, l'union sera devenue une fusion, envisagée courant 2020.

La croissance d'activité prévue devrait se faire sur l'amont, par le développement et la vente de services aux agriculteurs et sur l'aval, par une expansion notamment à l'international où les deux groupes sont déjà présents. Groupe d'aucy possède une marque forte en Europe de l'Est, Globus pour les légumes appertisés. Il réalise30 % de son CA à l'international quand Triskalia en réalise 25 %.

Une union votée le 22 juin 2018

Gardé confidentiel jusqu'au vote à l'unanimité des conseils d'administration le 11 décembre, ce projet, accompagné par un cabinet de consultants, va être soumis au vote lors des AG extraordinaires du 22 juin prochain, dans la foulée des AG ordinaires. Un projet qui repose sur des ambitions de croissance, comme le souligne Dominique Ciccone, DG de Triskalia : « Ce n'est pas un dossier de compensation ni de défense. Il est né du constat que nous avons besoin d'une taille critique sur les marchés et d'adapter notre façon de travailler, afin de mieux répondre aux attentes des agriculteurs et de l'aval. Nous pouvons ainsi densifier nosservices techniques et réglementaireset proposer des marques fortes tout en jouant la complémentarité de nos activités et outils industriels. » Le DG de Groupe d'aucy complète en soulignant qu'il s'agit de « tirer le meilleur parti de chaquestructure afin de construire uneorganisation solide et durable ».

625 M€ de fonds propres

Cette union, créée à 50/50, va prendre forme au second semestre 2018. Elle va permettre de disposer de 625 M€ de fonds propres, avec les effets levier en conséquence, et de préparer la création d'un seul et unique groupe d'ici à deux ans. En attendant, chaque coop maintient son identité sur le terrain, à l'image de Cecab et Coop de Broons, coops de base de Groupe d'aucy. L'Ouest de la France va ainsi s'appuyer sur trois grands groupes coopératifs polyvalents, avec Agrial et Terrena, aux côtés de groupes plus spécialisés. « Notre projet n'est pas contre ces groupes avec lesquels nous avons des points de rencontre à travers Laïta, Socopa, Apex ou encore la chaire AEI », souligne Dominique Ciccone.

Hélène Laurandel

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