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Pays de la Loire Terrena, entre résilience et différenciation

Philippe Grié, directeur délégué à la direction générale de Terrena (à g.), Olivier Chaillou, président, et Guillaume Serizay, directeur administratif et financier, ont mis en avant la résilience du groupe. © M. COISNE

Le 23 avril, le groupe coopératif Terrena a présenté ses résultats qui repartent après une période difficile. Pour l'avenir, il mise sur la différenciation, notamment avec la Nouvelle Agriculture.

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« 2018 est une année de transition en matière de performance économique », résumait Guillaume Serizay, directeur administratif et financier de Terrena, le 23 avril à Ancenis (Loire-Atlantique), lors d'une conférence de presse pour présenter les résultats du groupe. Il faut dire qu'entre Doux, la moisson catastrophique de 2016, ou encore des filières animales où la situation est compliquée, les deux dernières années ont été délicates.Les résultats entre les différents pôles sont contrastés. Pour l'avenir, le groupe mène des projets sur tous les fronts, avec l'objectif de « structurer les débouchés des productions différenciées », pour reprendre les mots d'Olivier Chaillou, président. Concernant la séparation conseil et vente pour les produits phytosanitaires, à venir a priori au 1er janvier 2021, la coopérative a déjà fait son choix, même si les modalités sont loin d'être décidées.

Bientôt un nouveau DG

Aux côtés de Guillaume Serizay, Olivier Chaillou et Philippe Grié, directeur délégué à la direction générale, ont présenté le bilan. Pas de directeur général à la table, le recrutement étant en cours de finalisation après le départ de Maxime Vandoni. Le choix du candidat devrait être décidé dans les prochaines semaines.

CA en baisse avec le départ de Doux

Les trois représentants du comité exécutif sont unanimes : le groupe a fait preuve de résilience. Le chiffre d'affaires est en léger repli, à 4,9 milliards d'euros (contre 5,1 Mds€ en 2017), conséquence des opérations de sortie de périmètre, soit Doux et l'activité Grand Public. L'Ebitda est en hausse de 29 % à 99 M€ (77 M€ en 2017). Le CA de la coopérative est de 1,7 Md€. Concernant Doux, le message est clair : « C'est derrière nous », a tranché Philippe Grié.« La performance est contrastée entre les différents pôles », a précisé le Daf. Le pôle amont affiche 1 826 M€ (+ 8 M€), un « retour à la normale après une année 2017 dégradée ». Le pôle végétal spécialisé (semences, filière viticole...) pèse 423 M€. « Un métronome suisse au rendez-vous », pour Guillaume Serizay. En volaille, 980 M€ de CA, « un léger déclin » est à noter, avec des marges sous pression avec la grande distribution, et une hausse du coût des matières. Le bio et la Nouvelle Agriculture tirent leur épingle du jeu. Les produits carnés (bovins et porcins) ont réalisé 959 M€. Enfin, les alliances, activités annexes réalisées notamment avec Laïta, ANPM et NNA ont pesé 679 M€. Pas de croissance externe en vue, « on se recentre sur nous », répond Olivier Chaillou.

La Nouvelle Agriculture dans 2 870 magasins

Pour le président, ces résultats sont la preuve que Terrena « a une solidité financière ». Le maître mot pour l'avenir, transversal aux activités, c'est différenciation. Avec le bio notamment, et avec la Nouvelle Agriculture, qui fête ses dix ans. En amont, 5 767 fermes sont utilisatrices de solutions Nouvelle Agriculture, pour 310 492 ha couverts. En aval, les produits sont distribués dans plus de 2 870 magasins (+ 37 % par rapport à mars 2018), et une nouvelle étape a été franchie avec le lancement de l'application monagriculteur.coop. « C'est une vraie réussite, se félicite Philippe Grié. Nous sommes convaincus qu'il y a un espace entre le bio et le conventionnel. »

Le conseil, pas la vente

Si le groupe remonte la pente, et présente des projets sur tous les segments, les défis pour l'avenir sont nombreux. Quel impact de la séparation conseil et vente pour les produits phytos ? Pour Olivier Chaillou, le choix est clair : « On choisira le conseil ». Dans l'attente des textes, la situation « crée de l'inquiétude dans les équipes. Certains techniciens changent de branche au sein de Terrena. »

Marion Coisne

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