Filière bovine  Vivadour reprend Vignasse & Donney

Vivadour a ainsi racheté les 33 % de Vignasse & Donney détenus par le groupe Euralis, depuis sa fusion en septembre 2015 avec la coopérative d'élevage Celpa, les 52 % appartenant à Guy Estrade, président de Vignasse & Donney et les 15 % détenus à part égale par trois salariés. Le groupe gersois conforte ainsi sa position sur la filière bovine régionale, qu'il bâtit depuis quelques années, à l'image de ses filières volailles et palmipèdes gras. Son objectif : développer l'élevage bovin de qualité sur le territoire et préserver l'activité des abattoirs locaux.

4 500 gros bovins en 2020

Connue pour sa spécialisation en boeuf blond d'Aquitaine label rouge, Vignasse & Donney abat et commer­cia­li­se 3 000 gros bovins de race blonde d'Aquitaine par an, issus pour 50 % des élevages d'Euralis et pour 50 % de ceux de Vivadour. La moitié est élevée sous cahier des charges label rouge, un domaine que veut développer Vivadour pour devenir leader sur la région. Les bêtes sont abattues à Mauléon et Oloron-Sainte-Marie, dans les Pyrénées-Atlantiques­.

« Nous souhaitons augmenter l'activité de 500 bêtes par an, d'ici à 2020, afin de saturer l'outil de découpe et transformation en steaks hachés d'Artix, et de passer de 12 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2016, à 15 millions d'euros, confie Jérôme Candau, directeur des productions animales du groupe Vivadour. Nous allons investir 500 000 € pour rénover la ligne de fabrication de steak haché. »

Bien positionnée en collectivités

Vignasse & Donney commercialise aussi cinq à six boeufs de Chalosse label rouge par semaine aux artisans bouchers, et réalise moins de 5 % de son chiffre d'affaires avec une activité ovine (agneau de lait des Pyrénées­) et porcine (porc fermier du Sud-Ouest label rouge) qui sera menée en synergie avec d'autres acteurs­ locaux. L'entreprise réalise 50 % de ses ventes en GMS, 25 % auprès des collectivités et 25 % en boucheries traditionnelles. Elle livre notamment bon nombre d'hôpitaux et de maisons de retraite en Aquitaine­.

Une filière bovine qui se structure

Début 2016, Vivadour avait déjà pris une participation dans la société Maison Jucla, à l'abattoir de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), spécialisée dans l'abattage et la vente de viande de qualité aux boucheries tradi­tion­nel­les, ce qui lui permet de valoriser ses bovins gras allaitants et ses veaux sous la mère. En 2013, le groupe avait également créé Juviveau productions, société d'intégration de veaux de boucherie, qui permet à Jucla de commercialiser, chaque semaine, cent quarante bêtes. Au total, Vivadour commercialise environ 20 000 têtes de bovins par an.

De son côté, Euralis bovins, l'organisation de producteurs d'Euralis, qui regroupe 450 éleveurs, poursuit aussi son développement. Elle commercialise environ 15 000 bêtes par an, dont 10 % à Vignasse & Donney, et souhaite atteindre 20 000 d'ici à 2020.

Florence Jacquemoud