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Vin InVivo Wine fait une entrée fracassante dans la filière viti-vinicole

Philippe Mangin, président d'InVivo et Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo, ici au musée du Vin, déclarent vouloir « accélérer l'émergence d'un acteur français de dimension international dans la filière du vin ». © R. FOURREAUX Philippe Mangin, président d'InVivo et Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo, ici au musée du Vin, déclarent vouloir « accélérer l'émergence d'un acteur français de dimension international dans la filière du vin ». © R. FOURREAUX

Le partenariat que vient de conclure InVivo avec le premier groupe coopératif viticole français, Vinadeis (ex-Val d'Orbieu-Uccoar), dont la première pierre est l'acquisition de la maison bordelaise Cordier Mestrezat, constitue les bases de la nouvelle entité, InVivo Wine, présentée le mercredi 24 juin à Paris.

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En réflexion depuis des années, mais préparée réellement depuis un an, la stratégie d'InVivo dans le secteur viti-vinicole a été mise au grand jour le 24 juin, dans un cadre approprié, le musée du Vin à Paris. Le groupe coopératif constitue ainsi son quatrième pôle d'activité, InVivo Wine, en partenariat avec Vinadeis (ex-groupe Val d'Orbieu-Uccoar).Le conseil d'administration d'InVivo du 24 juin a d'ailleurs acté l'ouverture d'une nouvelle section InVivo Wine, de manière à accueillir de nouvelles coopératives viticoles dans l'union, ainsi que la création de deux postes d'administrateurs dédiés, qui seront occupés par Vinadeis.Bertrand Girard à la tête du pôle

Le 15 juin déjà, le premier groupe coopératif viticole français, le groupe Val d'Orbieu-Uccoar, actif depuis l'Aquitaine jusqu'à la vallée du Rhône, annonçait se doter d'une nouvelle identité, Vinadeis, et la constitution d'un partenariat avec InVivo « en vue d'accélérer l'émergence d'un acteur français de dimension international dans la filière du vin ». Vinadeis a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires de 268 millions d'euros, un résultat net de 3,5 millions d'euros, emploie 120 salariés et représente 6 % de la production nationale.« S'il y a peut-être un sujet capitalistique à terme avec Vinadeis, il est prématuré de l'évoquer », a d'ailleurs précisé Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo, qui s'exprimait aux côtés de Bertrand Girard, président du directoire de Vinadeis, mais également directeur d'InVivo Wine à compter de mi-juillet.Cordier Mestrezat et Vignobles du soleil dans son escarcelleLe premier acte de ce partenariat est l'acquisition à 78 % de la maison de négoce bordelaise Cordier Mestrezat Grands Crus (50 salariés, 65 % du CA réalisé à l'export), aux côtés de Vinadeis. Ses nouveaux actionnaires souhaitent rescinder cette entreprise en deux, repositionner Mestrezat sur l'offre grands crus et créer un pont opérationnel entre Cordier et Vinadeis, piloté par Vinadeis.InVivo vient également de racheter, tout seul cette fois, la société de négoce de vin en vrac Vignobles du soleil International, basée dans le Gard, qui vend annuellement 410 000 hectolitres (pour 35 millions d'euros de CA). En y ajoutant les 420 000 hectolitres de vrac commercialisé par Vinadeis, InVivo Wine se positionne comme le « premier metteur en marché français dans le négoce de vin en vrac ».Objectif : 500 millions d'euros dans cinq ans« Les trois entités représentent ainsi 350 millions d'euros de chiffre d'affaires. C'est une entrée marquante dans le but d'atteindre 500 millions d'euros dans cinq ans, et un milliard dans dix ans », tel est le cap fixé par Bertrand Girard.« Je pense qu'on fera les 500 millions d'euros d'ici deux à trois ans, s'est même avancé Thierry Blandinières. On recherche encore des opportunités de croissance externe qui seront des accélérateurs de ce projet. On a beaucoup de contacts et nous souhaitons fédérer d'autres coopératives autour de ce projet. »« Avec InVivo Wine et Vinadeis, a déclaré Philippe Mangin, président d'InVivo, nous allons participer à la construction d'une stratégie offensive, ambitieuse et efficace pour cette filière », aujourd'hui très atomisée.

Renaud Fourreaux

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