Pays-de-la-Loire Le groupe Cavac se met au pain bio avec Biofournil

Après le porc, le pain. Un an après avoir racheté Bioporc, le groupe coopératif vendéen Cavac a signé mardi 28 juillet l'achat de Biofournil, boulangerie dédiée aux pains et aux viennoiseries issus de l'agriculture biologique, basée dans le Maine-et-Loire. Son dirigeant, Jean-Yves Fouché, reste dans l'entreprise jusqu'à la fin de l'année, le temps de passer la main à son successeur, déjà recruté et qui devrait bientôt intégrer l'entreprise.

Partant à la retraite, Jean-Yves Fouché recherchait un repreneur. Le groupe Cavac en a été informé via les meuniers qu'il livre déjà en farine bio et qui travaillent avec Biofournil.

44 000 pièces par jour

Biofournil transforme 2 000 t de farine en 11 millions de pains (dont  90 % au levain à l'ancienne) et viennoiseries bio, soit 44 000 pièces par jour. Et produit aussi le Petit Mouzillon, biscuit historique accompagnant le muscadet. Elle emploie 81 salariés. Ses produits sont vendus en frais, à cuire, et pré-cuits en sachet sous atmosphère. Ses clients sont les GMS et les circuits spécialisés comme Biocoop, Naturalia, La Vie claire etc.

« Nous souhaitons donner à Biofournil les moyens de développer encore plus leurs marques auprès des consommateurs », commente Olivier Joreau, président de Biofournil et directeur adjoint de Cavac, en charge du développement.

10 % des céréales bio françaises

Pour le groupe vendéen, c'est un pied supplémentaire dans la filière de transformation des céréales et plus particulièrement dans le marché du bio sur lequel il est présent depuis une vingtaine d'années. Et il est devenu un acteur conséquent du marché national du bio.

A ce jour, la coop vendéenne dénombre 180 producteurs bio adhérents. 250 porcs bio sont transformés par semaine par sa filiale Bioporc, soit 15 % de la production nationale. En grandes cultures, 10 000 ha sont collectés, Cavac fournissant 10 % des céréales bio françaises. Et en légumes secs, 600 ha lui permettent de participer pour 12 % à la production nationale.

2 000 ha nouveaux prévus en conversion

« Notre objectif est de développer en aval les produits bio pour pouvoir développer le bio en amont. Plus nous aurons une vision élargie de la filière bio, mieux nous pourrons la développer, rajoute Olivier Joreau. Au travers de la reprise de Biofournil, le groupe Cavac entend développer régionalement des filières bio complètes, tant végétales qu'animales, afin de sécuriser l'ensemble des acteurs, de l'amont à l'aval ».

Aussi, des contrats sont proposés notamment sur cinq ans pour sécuriser les producteurs avec des prix garantis et aussi la filière. Le plan de développement en productions végétales prévoit de convertir 1 000 autres hectares en 2015 et également 1 000 ha en 2016. Le rachat de Biofournil pourrait permettre de revoir ces prévisions à la hausse.

Hélène Laurandel