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Trois scénarios contrastés pour l’élevage en 2030

Améliorer l’image de l’élevage, par exemple avec ici le voyage de presse organisé par l’interprofession avicole Anvol en 2021, doit contribuer à améliorer l’image et donc l’attractivité de l’élevage. © Y. BOLOH

Le GIS Avenir élevages a présenté le 20 janvier son étude prospective sur l’attractivité des métiers de l’élevage à l’horizon 2030. Les trois scénarios contrastés explorés ont tous une influence sur les métiers des filières, notamment du conseil.

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Si le nombre de végans explose, alors certains métiers de l’élevage vont se réduire, voire disparaître ; un scénario « sans viande » radical avec, au final, plus d’élevage et donc plus de conseil. C’est l’un des trois scénarios contrastés imaginés dans leur travail de prospective par les scientifiques du GIS Avenir élevages qui en ont fait la présentation le 20 janvier. Ils ont cherché à identifier les points de vigilance et les pistes d’amélioration de l’attractivité des métiers de l’élevage à l’horizon 2030.

L’état de l’élevage influence les métiers

Dans un autre scénario « moins mais mieux », les citoyens sont de plus en plus sensibles à l’environnement, à leur santé et au bien-être animal. Ils privilégient les produits locaux, ce qui incite au développement de modèles alternatifs de production avec, par exemple, le développement de l’abattage de proximité, voire à la ferme, et le maintien d’un maillage de laiteries/fromageries sur tout le territoire.

Même si ce scénario envisage une baisse de la consommation de produits animaux, il soutient une bonne image des métiers d’élevage avec le développement de collectifs de travail, la création d’emplois familiaux et salariés… Un tel contexte fera évoluer les métiers avec un besoin accru en marketing, en communication, en spécialistes du bien-être animal, mais aussi plus de techniciens de transformation et de conseillers, plus de métiers liés à la gestion de la qualité et plus de salariés dans les transformations locales.

Plusieurs axes de travail

Au contraire, le scénario « libéralisation de la production » qui conduit à un système alimentaire très concurrentiel induit une production de masse avec de grandes exploitations agricoles pilotées par l’aval des filières. Les scientifiques imaginent que ce scénario favoriserait le développement d’entreprises de conseil privées, que ce soit autour des contraintes de biosécurité, de la technologie ou de conseils stratégiques pour les éleveurs.

La pression sociale, les contrôles, l’éthique vis-à-vis des animaux, le revenu/la rémunération des éleveurs et la gestion des ressources humaines (pour attirer et retenir les salariés agricoles) sont dans tous les cas les axes sur lesquels travailler pour améliorer l’image et les conditions de travail en élevage et, donc, dans les filières des produits animaux, estiment les chercheurs du GIS Avenir élevages.

Yanne Boloh

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