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Occitanie Les coops carburent au bio

Laits 3 Bio initié par Unicor enregistre déjà de belles réussites, notamment en lait de brebis bio des Bergers du Larzac, dont la collecte est passée de 800 000 l à 1,4 Ml entre 2016 et 2018.

Les coopératives d’Occitanie s’adaptent aux demandes des consommateurs et multiplient les filières bio et la production d’énergies renouvelables.

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Avec près de 10 000 exploitations bio ou en conversion, l’Occitanie est la première région bio de France et la quatrième au niveau européen. Un engouement qui répond aux attentes sociétales et emporte, sur son passage, l’adhésion des coops qui investissent dans les équipements. En Lozère, Solevial (Unicor, Qualisol, InVivo), spécialiste de la nutrition animale, a consacré 1,2 M€, fin 2018, à l’installation de 14 cellules de réception, deux silos de stockage, une ligne de presse automatisée et une chaudière à gaz dans son usine d’aliments bio de La Canourgue. Le site peut désormais stocker 700 t de matières premières et produire 25 000 t d’aliments par an. Cet agrandissement a entraîné une progression de 30 % de ses ventes d’aliments bio simples et composés. Placée sous la houlette d’Unicor, l’entreprise approvisionne notamment les élevages de Laits 3 Bio lancée en 2016, qui regroupe sept opérateurs des régions Sud-Ouest, Massif central et Pays de la Loire. Créée pour développer la production de lait bio et mieux valoriser les animaux de réforme des exploitations, Laits 3 Bio enregistre déjà de belles réussites. Parmi les participants, les Bergers du Larzac sont passés de 12 à 16 fermes bio entre 2016 et 2018, et ont augmenté leur collecte de 800 000 à 1,4 Ml de lait de brebis bio. Sodiaal a bondi de 100 à 230 exploitations bio, et de 20 à 54 Ml de lait de vache bio. Et Chèvre de France atteint 41 élevages, contre 17 en 2016, et 3,9 Ml de lait de chèvre bio.

50 millions d’œufs bio en 2022

Plus au sud, afin d’accompagner la croissance de son activité bio, Val de Gascogne a créé deux espaces de stockage dans ses silos de Lombez (Gers) et Péguilhan (Haute-Garonne), qui complètent ceux de Lectoure et Gimont (Gers). Le groupe dispose ainsi d’une capacité de 16 000 t en bio. Qualisol, qui a investi 3 M€ en 2018 dans sa station de triage de légumes secs de Montfort (Gers), s’est engagé auprès du biscuitier aveyronnais Le Pivert à le fournir en bio en blé biscuitier, tournesol oléique, petit et grand épeautre et graines de chia. Ses adhérents ont cultivé 460 ha de blé biscuitier (673 t), 1 035 ha de blé de force et améliorant (1 506 t) et 1 813 ha de pois chiches (959 t), autant de productions bio en forte hausse. De son côté, Vivadour a mis en place, avec Cocorette, une nouvelle filière d’œufs bio, vendus sous la marque « Œufs du Gers ». Leur objectif : atteindre 150 000 à 200 000 poules pondeuses d’ici à 2021. Les adhérents en grandes cultures, regroupés au sein du pôle « Les agriculteurs bio de Gascogne » pour l’activité céréales (20 % de la sole du groupe), produisent aujourd’hui suffisamment de volumes pour assurer l’approvisionnement de l’usine Sud-Ouest Aliment bio de Castelnau-d’Auzan (Gers), qui fournit les éleveurs. Cette nouvelle agrochaîne a commercialisé 4,7 millions d’Œufs du Gers en 2018-2019 et vise 50 millions en 2022 !

Florence Jacquemoud

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