Chez Terre Atlantique, 15 000 € d’économie en quinze jours

« Par rapport à 2021, les tarifs de notre contrat ont pris 10 % en 2022, et seront multipliés par trois en 2023 », chiffre Benoît Lécluselle, responsable exploitation logistique chez Terre Atlantique. Des hausses qui ont convaincu la coopérative de demander à Enedis les points 10 minutes, pour tenter de réduire la facture. « On a regardé, mais c’est compliqué à analyser, relate Benoît Lécluselle. Les exploiter nous aurait pris beaucoup de temps. » Il s’est alors tourné vers OptiElec, outil proposé par La Coopération Agricole Solutions +. En pratique, il permet d’abord de visualiser le talon de consommation, le résiduel quand tout est éteint. Il faut donc le maintenir le plus bas possible pour éviter les consommations inutiles. Ensuite, chaque site peut fixer un talon, et faire la chasse aux gaspillages d’énergie. L’interface permet avec un code couleur de suivre la consommation, et de voir si le ou les sites sont en dépassement du talon fixé, avec génération d’un mail d’alerte, et chiffrage du coût. Un accompagnement est aussi proposé, avec un bilan personnalisé bimestriel et un comité de pilotage mensuel inter-coopératives.

25 sites équipés sur 43

Chez Terre Atlantique, 25 sites sont dotés d’OptiElec sur 43. Une partie des silos sont équipés de thermométrie, avec thermostats extérieurs pour piloter la ventilation, mais sans système automatisé. « On préfère s’appuyer sur les magasiniers », explique Benoît Lécluselle. OptiElec a été mis en route le 22 novembre. « Il nous a notamment permis de voir que dans un site de stockage de produits phytosanitaires, situé dans un ancien Lisa, l’installation de chauffage électrique dans le sol se déclenchait avec le froid », relate Benoît Lecluselle. Chauffer des produits phytos ayant peu d’intérêt, et le système étant peu réglable, Terre Atlantique va aménager le site pour ne garder qu’un local chauffé pour le magasinier.

Installation de sondes

« L’outil nous permet d’identifier les consommations anormales et d’estimer les économies réalisées, résume Benoît Lécluselle. On pourrait faire un suivi sur Excel, mais ce serait beaucoup plus compliqué, et sans commune mesure avec les possibilités d’OptiElec. » Autre exemple : un silo non équipé de thermométrie était ventilé toutes les nuits en décembre, ce qui au final réchauffait le grain. « Avec OptiElec, les magasinisers ont conscience du prix d’une ventilation qui tourne sans qu’il y en ait besoin », ajoute le responsable exploitation logistique. En deux semaines, 15 000 € d’économies théoriques ont été faites, « et à mon sens, on gagnera beaucoup plus en période de ventilation », estime Benoît Lécluselle. En parallèle, la coopérative continue notamment d’installer des sondes dans ses silos et fait la chasse aux fuites dans les circuits de ventilation. Avec OptiElec, elle comparera aussi l’efficacité énergétique entre les sites équipés ou non de groupes froids.