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Introduction

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«L’augmentation des tarifs varie d’un facteur cinq à dix par rapport aux conditions d’il y a trois ans », chiffre Simon Aimar, directeur du Négoce agricole Centre-Atlantique. De sujet secondaire, l’énergie est devenue une charge de premier plan. Selon la date de signature du contrat, certaines entreprises bénéficient d’un sursis, mais toutes se sentent concernées. Côté aides gouvernementales, le sujet est compliqué (lire p. 26), et beaucoup de coopératives et de négoces passent au travers des mailles en raison, notamment, d’un chiffre d’affaires trop élevé. Alors que faire ? Bien renégocier son contrat (p. 27), ou même s’engager sur des réductions de consommation, voire des arrêts d’activité rémunérés, comme Océalia. Ensuite, au quotidien, « chacun essaye de faire preuve d’imagination », résume Antoine Hacard, président de LCA Métiers du grain.

Réduire et optimiser la ventilation

Très consommateurs d’électricité, les silos sont en première ligne, avec les séchoirs pour le gaz (p. 29). Bonne nouvelle, les économies peuvent rapidement être conséquentes. Terre Atlantique traque ainsi les consommations anormales (p. 32). Cibler les bonnes plages de ventilation pour les réduire et optimiser l’efficacité est un levier intéressant, et accessible. Les économies sont aussi d’ordre organisationnel : Eureden réfléchit à mettre en place la semaine de quatre jours sur l’un de ses sites agroalimentaires, en conservant le volume de production. De son côté, Cérèsia teste le télétravail généralisé le vendredi (p. 33).

Au-delà des économies, nombreux sont les coopératives et négoces à s’interroger sur la production d’énergie (p. 34). « En 2022, je n’ai jamais eu autant d’appels de coopératives pour des projets photovoltaïques, surtout sur toiture », témoigne Olivia Talhouk, chargée de mission accompagnement et financement des transitions écologiques chez LCA Auvergne-Rhône-Alpes. Les prix grimpant, les retours sur investissement se réduisent. « Tout dépend des contrats, mais là où avant il fallait compter treize à quatorze ans, maintenant on est sur sept, huit ans, chiffre Alexis Ribeau, technico-commercial au cabinet de conseil Studeffi. On a même vu un projet, avec un prix d’achat cher, être amorti sur trois quatre ans. » Avantage du photovoltaïque, il peut concerner toute taille d’entreprise, en revente ou autoconsommation. « Nous sommes en train d’inventer peu à peu le monde de demain avec une autoconsommation qui va devenir une part importante du photovoltaïsme, depuis que législateur a retiré une partie des contraintes liées à ce type de contrats. Il serait bien dommage de ne pas y aller », estime Olivier Rebenne, responsable énergies chez Euralis.

Bon pour la planète et le portefeuille

Un cabinet de conseil comme Greenflex, qui accompagne déjà des coopératives, peut aider à monter un projet, y compris sur sa partie ingénierie financière, en allant chercher aides et certificats d’économie d’énergie. Que ce soit pour la production d’énergie ou pour la réduction de la consommation, l’augmentation des prix vient rejoindre une tendance de fond, celle de la décarbonation des entreprises. Il est désormais clair que le décret tertiaire concerne les bâtiments de stockages des coopératives et négoces (lire encadré ci-dessous). Quant à la loi résilience et climat de 2021, elle acte l’intégration, dans les constructions de bâtiments industriels ou tertiaires, d’un système de production d’énergies renouvelables ou d’un système de végétalisation. De quoi voir fleurir sur les Lisa des panneaux solaires. Un investissement bon pour le climat et pour le portefeuille.

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