Limagrain prête à évoluer sur la séparation
Lors d’une rencontre organisée, mardi 18 mars, par l’Association française des journalistes agricoles, Sébastien Chauffaut, DG de Limagrain, a indiqué que la coopérative, l’une des seules à avoir choisi le conseil, évoluera en cas d’aménagement de la séparation conseil et vente phytos. Il s’est aussi réjoui des récentes avancées européennes sur les nouvelles techniques génomiques.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« On s’est rendu compte que la séparation nous avait un peu éloignés des exploitations. Les techniciens y passent moins souvent. Ce n’est pas bon pour la coopérative, pour entretenir le lien », a reconnu Sébastien Chauffaut, directeur général du groupe Limagrain, à l’occasion d’une rencontre en visio organisée par l’Afja (Association française des journalistes agricoles), mardi 18 mars.
Après l’instauration de la séparation conseil et vente phytos en 2021, seules deux coopératives avaient fait le choix du conseil : Limagrain et Euralis. En juillet 2021, Limagrain avait transféré son activité phytos et engrais à Proxiel agriculture, un négoce dont il détient depuis lors 10 % du capital (au lieu de 35 % auparavant).
Interrogé par Agrodistribution sur une éventuelle évolution stratégique en cas de vote de la proposition de loi Duplomb-Ménonville visant à aménager la mesure, le dirigeant a répondu : « Effectivement, on fera évoluer notre dispositif. »
Des travaux en cours sur les NGT
Sur les nouvelles techniques génomiques, « on est plutôt rassurés par rapport aux conclusions sorties la semaine dernière », a réagi Sébastien Chauffaut. Vendredi 14 mars, les États membres ont trouvé un accord sur le texte dédié. Prochaine étape, les négociations en trilogue avec le Conseil européen, le Parlement et la Commission. La Pologne, à la présidence du Conseil, espère parvenir à un consensus en juin 2025.
Chez Limagrain, des travaux sont en cours sur des variétés élaborées avec des NGT, en particulier sur le blé et le maïs, le colza étant aussi travaillé. Les premières variétés pourraient sortir autour de 2029, y compris pour la France, sous réserve d’autorisation. « On peut rendre la sélection beaucoup plus précise grâce à ce nouvel outil », met en avant Sébastien Chauffaut. Limagrain a commencé à utiliser des NGT en 2017.
Dans un communiqué publié le 17 mars, les membres du Collectif en faveur de l’innovation variétale (dont sont notamment membres La Coopération agricole et l’UFS) « se félicitent de la position du Conseil de l’Union européenne ». Le collectif « souhaite que le dispositif finalisé respecte la philosophie de la Commission européenne visant à considérer les plantes NGT1 comme des plantes conventionnelles ».
Pour accéder à l'ensembles nos offres :