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Des atouts à jouer

« Certes, nous avons des challenges à relever en France, reconnaissent Bruno Baranne et Nathalie Cremet, chez Syngenta. C'est important d'être force de propositions, d'apporter des offres performantes au marché. »SYNGENTA

Malgré le mot d'ordre « moins c'est mieux » en phytos, l'optimisme reste de mise, en France, pour les firmes confiantes en leurs atouts.

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Pression réglementaire, AMM retardées, voire refusées, produits décriés... Si le tableau brossé peut paraître sombre, les firmes phytosanitaires envisagent sereinement l'avenir. En dehors de la France, bien sûr, avec des marchés en plein boom comme l'Europe de l'Est ou l'Amérique du Sud, mais aussi dans l'Hexagone. « Nos solutions produits, services et expertises répondent à un besoin, c'est indéniable, analyse Bertrand Debret, directeur Agriculture durable et communication, chez BASF Agro. Nos gammes se renouvellent : nous innovons, nous mettons et mettrons en marché de nouvelles solutions pour répondre aux besoins et nous nous investissons dans leur gestion responsable. » L'innovation est un axe fort, en produits conventionnels et biocontrôle. D'après l'UIPP, onze de ses vingt et un adhérents sont aussi membres de l'IBMA (international biocontrôle manufacturer association) et seize commercialisent des produits UAB(utilisables en bio).

Virage vers le biocontrôle

36 % des 376 spécialités UAB disponibles sont fournies par des adhérents de l'UIPP, ainsi que 43 % des 79 produits de la liste Nodu vert. Les rachats et partenariats se multiplient au niveau mondial. « Nous travaillons sur une vingtaine de projets, pour des lancements dans les années à venir », déclare Christophe Zugaj, chez De Sangosse. Concernant ces produits complémentaire, « nous y croyons, nous investissons, mais ce n'est pas la panacée. Ils ne remplaceront pas la chimie. A moins d'une innovation de rupture technologique, que pour l'instant nous ne voyons pas », estime Bertrand Debret, chez BASF. Unanimement, la profession demande une meilleure visibilité réglementaire. « Le principal problème, ce sont les retards d'homologation », explique Francis Legendre, DG de Makhteshim Agan France. « Nous voulons bien nous adapter aux progrès attendus, mais encore faut-il avoir une orientation claire et définie sur le moyen-long terme », expose Jean-Louis Gazel, directeur commercial, chez Dow AgroSciences.

Bien communiquer

En attendant, les firmes se mobilisent pour communiquer. Fin octobre, BASF a publié un manifeste pour « défendre une autre vision de l'agriculture ». « C'est parfois frustrant : nous sommes souvent mis en cause alors qu'il y a une vraie volonté d'amélioration. Nous mettons constamment en place des actions responsables, même si rien n'est jamais parfait », estime Jean-Louis Gazel chez Dow. La firme mise sur sa capacité d'innovation et affiche sa volonté de travailler main dans la main avec la distribution et la profession : « Il est nécessaire de plus interagir, pour bâtir ensemble les dossiers. » Quant à Syngenta, « les règles du jeu changent, estime Bruno Baranne, directeur des opérations commerciales, nous nous adaptons ». Depuis 2012, les offres semences, protection des cultures, services et Syngenta Bioline (auxiliaires) ne font plus qu'un. « Nous avons une approche par culture », rappelle Nathalie Cremet, directrice stratégie. Quant au plan de développement de la firme, en France - calé sur la ligne mondiale - l'accent est mis sur le développement de l'offre semences, notamment en céréales, avec les orges hybrides. Viennent ensuite, les fongicides et les herbicides en céréales, puis la vigne et les solutions culture. « Il s'agit de travailler en profondeur pour consolider notre position, sous l'angle : Que peut-on faire de plus tout au long de la chaîne ? »

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