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SEMENCES La technologie SSD accélére la sélection

De gauche à droite, François Desprez, Philippe Lonnet et Bruno Desprez, devant la nouvelle serre de SSD.B. CAILLIEZ

En investissant dans la technologie SSD (Single Seed Descent), le semencier français, Florimond Desprez, veut accélérer la création de nouvelles variétés de céréales.

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« La betterave sucrière constitue aujourd'hui la clé de voûte de notre entreprise, mais notre objectif est aussi de renforcer nos investissements dans les céréales à paille, et de nous internationaliser dans ce groupe d'espèces, pour figurer parmi les leaders européens et mondiaux de ce secteur. » C'est ce qu'a expliqué François Desprez, président directeur général de Florimond Desprez, lors de l'inauguration de son tout nouvel outil de sélection des céréales, le complexe SSD, le 22 avril dernier, à Cappelle-en-Pévèle (Nord). Le semencier a investi 5 M€ dans ce nouvel outil composé de deux serres et de plusieurs chambres de vernalisation.

Un gain de deux ans avec trois cycles en un

« La technologie SSD, Single Seed Descent, en anglais, de filiation par monograine, en français, consiste à accélérer les premiers cycles de sélection après le croisement des deux variétés initiales, en les produisant sous serres dans des conditions bien précises, indique Philippe Lonnet, directeur de recherche céréales et protéagineux chez le semencier. Elle va nous permettre de réaliser trois cycles en un an pour le blé d'hiver, donc de gagner deux ans. Elle va également nous permettre de multiplier le nombre de croisements testés et de générer une plus grande diversité génétique. Les variétés issues de cette nouvelle technologie devraient voir le jour à partir de 2021 ou 2022. « Florimond Desprez n'est pas le premier sélectionneur de céréales à investir dans cette technologie, mais nous compensons notre retard en disposant d'un outil de grande capacité et de très haute technicité », note Bruno Desprez, président et directeur de la recherche.

« Notre stratégie est aussi d'élargir nos programmes de recherche en nous appuyant sur nos stations de sélection en Hongrie, en Espagne, au Maroc et en Argentine, ainsi que sur des programmes de recherche collaboratifs comme Breedwheat », indique-t-il. Le groupe réalise 230 M€ de CA avec 938 salariés. La recherche mobilise aujourd'hui 15 % de son CA et 35 % de ses effectifs. En France, dans l'immédiat, c'est sur ses nouvelles variétés de blé tendre Apanage, Bienfait et Complice, et de blé dur, Toscadou, que table le semencier pour la prochaine campagne.

Blandine Cailliez

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