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PRATIQUES CULTURALES Le bon sens durable

La tendance va vers une production plus " durable ". Plusieurs indicateurs en témoignent : baisse des doses d'azote, fractionnement, diminution de l'IFT.

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A l'occasion du colloque blé tendre du 7 mars, Arvalis-Institut du végétal a livré les résultats de la dernière enquête sur les pratiques culturales. Elle a été réalisée sur 14 000 parcelles, soit au total 11 Mha de grandes cultures. Premier constat : la succession culturale la plus fréquente est celle de deux blés sur cinq ans, quelle que soit la région ou la rotation dominante. La part du blé tendre dans la succession de cultures se situe ainsi à 28 %. " La monoculture reste finalement assez marginale ", relève Jean-Paul Bordes, ingénieur Arvalis.

Le deuxième constat montre que les pratiques de fertilisation ont évolué dans le bon sens : la dose moyenne se situe à 150 unités d'azote par hectare, avec des plages de variations de 50 unités/ ha, selon les exploitations. Cette tendance est à peu près la même à l'est comme à l'ouest. De façon générale, les exploitations enquêtées sont passées à un fractionnement de trois apports, contre deux dans le passé. " Le pilotage de l'azote a beaucoup aidé, mais il reste insuffisant, autour de 39 % en 2010. Il progresse, car 48 % des agriculteurs avaient l'intention de l'utiliser en 2011 et il sera certainement un facteur de progrès. "

L'IFT très fluctuant selon les régions

Un autre indicateur de durabilité a été mesuré : l'IFT (indicateur de fréquence de traitement). Sur celui-ci, la fluctuation reste importante, car l'IFT peut aller du simple au double. En Picardie, l'IFT moyen se situe à 5 alors qu'il est de 3,5 en Pays de Loire et de 4 en Lorraine. " Cela suggère que la maîtrise de protection des cultures est encore très variable, commente Jean-Paul Bordes. Il y a eu cependant des progrès, puisque depuis quinze ans, on a fait baisser l'IFT d'une unité en moyenne. "

Dernier bilan encourageant : l'impact des variétés cultivées en 2010 est inférieur à celles cultivées en 1990 sur deux points, la consommation d'eau et l'utilisation des engrais. Comme le souligne Jacques Mathieu, directeur d'Arvalis : " On constate aussi une amélioration de l'efficience des engrais. Aujourd'hui, on parvient à faire 20 % de production en plus avec 20 % d'unités d'azote en moins. "

Anne-Marie Laville

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