Couverts vététaux Le développement du multi-usage

Les marges de progression restent importantes sur le marché du couvert végétal, du fait de son aspect multi-usage face aux enjeux actuels à relever. L’interculture devient une culture à part entière aux objectifs multiples et faisant appel, outre à des espèces spécifiques, également à des espèces et des variétés à la base fourragères. Ce qui rend les estimations et prévisions plus difficiles, étant donné la perméabilité entre les différents marchés. Si le marché du couvert reste régi en bonne partie par le prix et une obligation réglementaire pour nombre d’agriculteurs, il devient également de plus en plus technique. Avec un regard porté sur ce segment qui évolue pour y voir une source de valorisations diversifiées.

50 % de mélanges prêts à l’emploi

Ce marché fait intervenir de nombreuses espèces entrant pour une grande partie dans des mélanges prêts à l’emploi qui représentent 50 % du marché. Des réflexions sont en cours afin de mieux encadrer leur commercialisation. L’arrêté de commercialisation actuel en France couvre en effet une cinquantaine d’espèces. Et d’autres, comme la vesce de Narbonne, n’en font pas partie. « Nous souhaitons une réflexion globale sur la commercialisation de toutes ces petites espèces afin de les faire inscrire ou entrer dans une autre procédure », explique Julien Bouffartigue, de Semae. Les règles sont à revoir aussi en production de semences afin d’introduire des évolutions techniques, comme le semis sous couvert qui peut être une réponse aux difficultés de production rencontrées avec, notamment, les dernières périodes sèches.

Hélène Laurandel