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Herbicides pommes de terre Toujours en progression

Pour faire face à une flore très variée, les associations de produits sont privilégiées.

Le marché des herbicides pommes de terre continue à s’accroître, alors que le défanage est en plein bouleversement.

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«Avec l’augmentation des surfaces, le marché des herbicides pommes de terre se conforte », constate François Sénéchal, de Syngenta. Il a même augmenté un peu plus que l’accroissement des emblavements en 2019, puisque les surfaces déployées sont en hausse de 6 %, à 544 000 ha. En valeur, la hausse est même de 14 %. L’investissement moyen est passé à 100 €/ha, contre 89 € en 2018. « Nous sommes toujours sur un marché d’association pour faire face à une flore très variée avec, notamment, des chénopodes, morelles, gaillets, renouées liserons, mercuriales… », souligne Maxime Bénichon, de FMC. Le nombre moyen de produits est passé à 2,76, contre 2,3 il y a trois ans. « La part des mélanges triples est désormais stable aux alentours de 60 % », indique Bertrand Boulet, chez Belchim. Les ventes sont toujours dominées par quatre matières actives, la métribuzine en tête, devant le prosulfocarbe, la clomazone et l’aclonifen, arrive ensuite le métobromuron. « La part de la postlevée a progressé mais reste marginale », note Bertrand Boulet. Côté firmes, Bayer, présent avec une gamme complète, et Belchim, sont coleaders sur ce créneau, avec chacun 28 % du marché, devant Syngenta, 21,6 %, FMC, Adama, 5,5 %, et UPL, 2,2 %.

Défanage : la fin du diquat

Le marché des défanants va être complètement modifié en 2020 avec la disparition, depuis un an, du glufosinate et, à partir de cette année, du diquat, les deux molécules historiques du défanage. « En 2019, le marché a reculé, surtout à cause des conditions très sèches de l’été », explique Bertrand Boulet. Malgré une hausse des emblavements, les surfaces défanées ont baissé de 5 % et les surfaces déployées de 10 à 12 %. « En 2020, nous allons devoir faire avec ce qui reste, à savoir Spotlight, et le pyraflufen, dans Sorcier (pack Dolbi) et Gozai (pack Gozaï Max), précise Catherine Vacher, d’Arvalis. Nous ne savons pas encore si sans broyage préalable, il est préférable d’appliquer d’abord un pyraflufen puis du Spotlight, ou l’inverse, ou encore deux fois le même produit, sachant qu’ils ne sont autorisés que pour deux utilisations. S’il y a une troisième intervention, ce sera avec un deuxième produit. » FMC et Philagro proposent aussi l’association des deux substances actives en T1 en cas de végétation importante. Catherine Vacher a également testé le produit de biocontrôle Beloukha seul, après broyage, mais l’estime trop onéreux. En 2019, le broyage mécanique représentait le quart des surfaces de pommes de terre, le diquat plus de 50 % des hectares défanés, et Spotlight 44 % des surfaces déployées. « Les programmes vont coûter plus cher et on aura davantage de doubles passages », estime Bertrand Boulet. Plusieurs nouveaux défanants sont à l’étude, parmi lesquels un projet à moyen terme chez De Sangosse.

Blandine Cailliez

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