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Peste porcine africaine : l’Efsa explore le risque lié à l’alimentation

Les contacts entre animaux contaminés, notamment les sangliers, et les porcs indemnes sont la voie principale d’entrée de la fièvre porcine africaine dans un territoire. © Y. BOLOH

Dans son dernier rapport sur la peste porcine africaine, l’Efsa explore tous les vecteurs potentiels de transmission du virus de cette maladie. Même si le risque est faible pour certains, notamment les aliments, les scientifiques recommandent de prendre des précautions.

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Les experts de l’Agence européenne de sécurité des aliments, l’Efsa, confirment que les voies principales de contamination d’une zone indemne de peste porcine africaine sont avant tout les transports d’animaux vivants et les contacts entre sangliers contaminés et porcs indemnes. L’utilisation d’eaux grasses et de déchets de cuisine, qui sont interdits dans l’UE, et les mouvements des hommes constituent d’autres voies de contamination importantes.

Mashs, granulés, céréales, des vecteurs potentiels

Pour aller plus loin, les experts ont été interrogés par la Commission européenne sur les risques d’autres voies de contamination comme l’alimentation des animaux, les matériels des litières et d’enrichissement des bâtiments d’élevage comme la paille, le transport de camions même vides, etc.

Même s’ils les considèrent comme faibles, les scientifiques n’écartent pas tout risque de contamination par ces voies. Les mashs, les aliments granulés, mais aussi les céréales et les pailles sont ainsi des vecteurs potentiels. Même si le niveau de risque est individuellement faible, les flux dans les élevages sont volumineux.

Les experts recommandent donc « le strict respect des processus de décontamination et de stockage pour tous les produits déplacés des zones touchées par la FPA vers des zones non touchées ».

Des recommandations émises par LCA NA et le Snia

La Coopération agricole Nutrition animale et le Snia, via leur groupe de travail Biosécurité, ont déjà émis des recommandations vers leurs adhérents. « Le virus de l’influenza aviaire, qui est saisonnier, est différent de celui de la fièvre porcine africaine, qui une fois entré dans un territoire s’y installe. Les recommandations sont donc forcément un peu différentes et nous allons étudier l’avis de l’Efsa pour voir si nous devons encore faire évoluer nos recommandations », explique Blandine Markwitz, directrice scientifique et technique du Snia.

« Nous venons de démarrer un projet de recherche sur le virus de la FPA et sa sensibilité aux traitements thermiques dans des matrices comme les aliments pour animaux », ajoute Fabrice Putier, directeur de Tecaliman, le centre technique de l’alimentation animale, à Nantes. Les résultats sont attendus en 2022.

Yanne Boloh

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