Alimentation animale européenne : tendance très à la baisse en 2022

La fabrication européenne d’aliments pour animaux d’élevage s’inscrit dans une tendance très à la baisse en 2022, de − 2,9 % en volume, selon les experts de la Fefac, son syndicat européen. Elle va donc repasser sous les 150,2 Mt de 2021. L’an dernier était quasiment stable par rapport à 2020 car les aliments pour volailles (+ 1,1 %) et les aliments pour ruminants (+ 0,2 %) rattrapaient les pertes de volumes des aliments pour porcs (− 1,5 %).

Les aliments pour porcs se dégradent encore

Ces derniers s’enfoncent dans une spirale négative après la progression de 2020. L’alimentation animale va connaître en 2022 une dégradation bien plus forte, car les marchés subissent toujours les difficultés de 2021, contraction du marché mondial des viandes, hausses des matières premières, épizooties d’influenza aviaire et de fièvre porcine africaine. Tout en souffrant du contexte international, notamment la guerre en Ukraine et la rupture de la chaîne d’approvisionnement des additifs en provenance de Chine en raison du Covid.

Volailles et ruminants s’inversent à la baisse

Les trois grands segments, ruminants, volailles et porcs, devraient se contracter respectivement de − 1,6 %, − 3 % et − 4,2 %, car les épizooties frappent toujours, de même que prédomine l’incertitude liée à la guerre en Ukraine alors que les prix en sortie d’élevage ne suffisent pas à couvrir les coûts de production et que la réglementation européenne se durcit autour de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et du bien-être animal.