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Bridor s’engage dans un label achats responsables

Bridor détient quatre sites de fabrication en France, dont l'historique de Servon-sur-Vilaine (Ille-et-Vilaine).

En croissance régulière, Bridor, l’un des leaders de la fabrication de produits surgelés de boulangerie et viennoiserie haut de gamme, développe l’approvisionnement de ses sites français en farines exclusivement françaises et emmène ses fournisseurs dans des démarches d’achats responsables et de décarbonation.

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C’est en 1988 que le groupe Le Duff a lancé, en Ille-et-Vilaine, la fabrication de pains et viennoiseries avec Bridor, pour alimenter alors son activité de restauration Brioche dorée. Aujourd’hui, sa filiale industrielle propose des produits qualifiés « premium », dont certains en partenariat avec la Maison Lenôtre, dans une centaine de pays à destination des professionnels de l’hôtellerie, de la restauration et de la GMS.

Origine française priorisée

En fort développement depuis ces dernières années, « Bridor est très engagé dans ses filières avec des exigences fortes, en particulier pour nos matières premières principales à l’image des céréales », relate Vincent Marie (photo ci-dessous), directeur des achats Europe chez Bridor. L’industriel se fait ainsi fort de couvrir ses besoins en farine de 180 000 t, toutes céréales confondues, en origine française auprès des meuniers approvisionnant ses quatre sites de fabrication en France. Ce volume doublera à terme avec la reconversion en cours, pour 100 M€, du site Frial (légumes et plats cuisinés surgelés) de Falaise (Calvados) en deux lignes de production de viennoiseries.

Vincent Marie, directeur des achats Europe chez Bridor. (© Bridor)

De même, les 10 000 t de sucre nécessaires et les ovoproduits sont sourcés en France. Le beurre fait exception, en dehors de l’origine AOP Poitou-Charentes, premier beurre utilisé initialement, car le fabricant doit s’approvisionner sur le marché européen. « Le beurre français est d’abord destiné aux produits de grande consommation », explique Vincent Marie.

Une prime carbone

Bridor s’est engagé aussi dans des démarches vertueuses depuis plusieurs années. Ainsi, les cahiers des charges destinés à la panification ou aux viennoiseries exigent le non-recours aux insecticides de stockage. Et « une démarche de décarbonation a été entamée avec l’objectif que 100 % de nos farines achetées répondent à la trajectoire tracée pour 2030 », alignée sur les accords de Paris. À ce jour, pour la récolte 2025, 25 % des farines sont déjà en phase avec les objectifs qui ont été introduits dans les cahiers des charges et s’accompagnent d’une prime additionnelle versée aux agriculteurs pour participer à couvrir les coûts inhérents aux changements de pratique.

« Nous sommes très fiers d’accompagner le monde agricole dans cette nouvelle démarche, car nous voulons agir en tant qu’entreprise responsable », poursuit Vincent Marie, qui précise : « Nous cherchons aussi à sourcer au plus près de nos sites. Les moulins sont à moins de 200 km de nos sites, deux cartonneries sont proches du site mayennais et les casseries d’œufs sont dans l’Ouest. »

Le label RFAR dès 2026

Pour aller plus loin avec ses 200 fournisseurs de matières premières, d’emballage ou d’énergie, qui sont déjà certifiés IFS, BRC ou encore FSCC 22000, Bridor vise l’obtention dès 2026 du label français RFAR (relations fournisseurs et achats responsables). « Nous serons le premier opérateur de la BVP à l’obtenir. Cette démarche est lancée en collaboration avec un cabinet spécialisé et ensuite chaque acheteur de mon équipe étudiera les axes sur lesquels nos fournisseurs pourront avancer ».

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