Chez Terres du Sud, des collectifs pour concrétiser l’agroécologie
Des collectifs d’expérimentation en agroécologie viennent d’être lancés par Terres du Sud. L’enjeu est d’identifier ce qui permet aux agriculteurs de mettre en place des mesures agroécologiques en prenant le moins de risque économique.
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« C’est un impératif, souligne Fabien Kaufling, directeur de l’agrodistribution chez Terres du Sud. Nous avons engagé une réflexion et pris en compte le contexte agricole, mais aussi les pressions sociétales et environnementales. Nous sommes donc en phase d’investissement pour proposer des solutions agroécologiques à nos adhérents, qui nous le demandent. » Depuis le début de l’année, cinq groupes Expea (pour Expérimentation en agroécologie) ont été lancés : quatre en conventionnel et un en grandes cultures bio. « L’idée est de représenter toutes nos filières et tous nos territoires », indique Pierre Fellet, chef de projet agroécologie à la coopérative.
Une approche holistique
À travers la création de ces collectifs, « l’objectif est d’identifier ce qui permet aux agriculteurs de mettre en place des mesures de transition en prenant le moins de risque économique », décrit Fabien Kaufling. Les agriculteurs bénéficient donc du financement des expérimentations, de moyens techniques et d’accompagnement agronomique. Le principe est de « mettre en place des pratiques adaptées aux besoins de chacun, collecter des informations précises, suivre des indicateurs choisis par les participants et restituer collectivement les résultats obtenus ».
Le travail va s’étaler sur cinq ans pour « capitaliser sur des données solides qui vont démontrer la rentabilité de certaines pratiques. On sait que pour d’autres mesures, il y aura des échecs », ajoute le directeur de l’agrodistribution.
Le principal outil de cette transition sera le sol. « Une meilleure structure du sol et une meilleure activité biologique permettent de stocker davantage d’eau et d’avoir de meilleurs échanges d’éléments nutritifs sol-plante », rappelle en effet la coopérative basée dans le Lot-et-Garonne. Avec également la volonté d'« avoir une approche holistique, témoigne Fabien Kaufling. Jusque-là, nous faisions des actions en 'one shot', sur les couverts végétaux, sur l’eau… Là, nous voulons travailler sur l’ensemble du système. »
Déjà des initiatives
Concrètement, explique Pierre Fellet, « nous prenons, chez chaque participant, une parcelle représentative de leur exploitation. Cette parcelle, nous la divisons en deux, et nous testons deux modes de gestion. Nous travaillons la structure des sols, la gestion des adventices, la charge de mécanisation, la consommation de phytos, la gestion de l’eau d’irrigation… » D’ailleurs, en cette première année, chaque parcelle bénéficie d’une analyse des sols effectuée par Celesta Lab. D’autres actions ont été mises en place dès cet été : semis de couverts avant moisson sur céréales à paille, avec l’idée de les détruire dans l’hiver avec ou sans labour, pesée de biomasse de couverts conduits de différentes manières…
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