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Inciter les agriculteurs à planter des haies

La localisation des haies se décide en fonction du type de sol et de l'orientation par rapport au soleil et aux vents dominants.

Val de Gascogne a noué un partenariat avec l’association locale Arbre et Paysage 32 pour encourager ses adhérents à implanter des haies, et pour les accompagner dans ce sens.

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Val de Gascogne a eu un temps d’avance sur le Gouvernement. Alors que Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, a annoncé il y a quelques semaines le lancement d’un « Pacte en faveur de la haie », la coopérative du Sud-Ouest incite ses adhérents à en planter depuis un an. En effet, se souvient Geoffrey Goulin, responsable agriculture durable, « l’idée est née d’une discussion avec l’association Arbre et Paysage 32 ». Une action sur ses infrastructures agroécologiques s’est imposée car elles revêtent plusieurs qualités : « adaptation au changement climatique, lutte contre l’érosion, séquestration du carbone… »

10 km de haies en un an

Après un vote favorable du conseil d’administration de Val de Gascogne, la coopérative a donc décidé, en mai 2023, d’inciter les agriculteurs à planter ces arbres et arbustes, en les aidant à hauteur d’un euro par mètre linéaire. Avec un certain succès : en un an, une vingtaine d’agriculteurs ont répondu favorablement, pour des projets d’un peu plus de 10 km linéaire.

Les haies, constituées d'espèces locales, jouent un rôle de lutte contre l'érosion et d'adaptation au changement climatique. (© C. ZOIA)

Concrètement, une fois que l’agriculteur s’est fait connaître, c’est le technicien d’Arbre et Paysage qui prend le relais, en se rendant sur l’exploitation. « Nous regardons la localisation, le type de sol, l’orientation par rapport au soleil, les vents dominants, les éventuels problèmes d’érosion », énumère Florine Routier, directrice d’Arbre et Paysage 32. L’agriculteur, pour sa part, doit préparer le sol… et payer la facture qu’il envoie à la coopérative.

Un euro par mètre linéaire

« Il y a aussi un accompagnement financier de la Région, du département et de la Fédération de chasse, donc, au final, ça me revient à 1 euro par mètre linéaire, calcule Ludovic Sablayrolles, l’un des participants. Val de Gascogne prend la moitié en charge. » Lui qui plante des haies depuis quatre ans voit une limite à leur développement : « Il faut que les pépinières suivent, et ce n’est pas toujours simple, pour elles, d’anticiper le besoin. Il faudrait aussi que l’État prenne à son compte le matériel d’entretien des haies. » C’est justement l’un des chapitres du plan gouvernemental, à côté de la structuration de la valorisation du bois issu de ces végétaux.

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