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Diversification : Le Gouessant veut développer l’élevage d’insectes

Le Gouessant travaille depuis plusieurs mois sur la zootechnie des mouches soldats noires et les futurs modèles de production impliquant des adhérents entomoculteurs. © LE GOUESSANT

Face au modèle dominant d’une production en volume de protéines d’insectes, Le Gouessant s’intéresse à des modèles alternatifs d’élevages source de diversification pour ses adhérents. Sébastien Courtois, directeur recherche, innovation et développement de la coopérative, témoigne.

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Des bâtiments volailles reconvertis en élevage de larves de mouche soldat ? Et pourquoi pas ? s’interroge Le Gouessant. La coopérative travaille depuis plusieurs mois sur la valorisation de sous-produits locaux (donc bretons), qui ne sont pas consommés par la nutrition animale actuellement et qui pourraient donc servir de substrat à ces élevages d’un nouveau genre.

« Nous abordons les insectes comme n’importe quel élevage. Nous mettons des essais en place pour améliorer notre connaissance des besoins alimentaires des mouches soldats noires. L’objectif est de savoir formuler et équilibrer les recettes de sous-produits agricoles formant le substrat dans lequel les larves évoluent », explique Sébastien Courtois, directeur recherche, innovation et développement de la coopérative (photo).

Partenariat avec Mutatec

Il travaille notamment avec la start-up de Caumont-sur-Durance (Vaucluse), Mutatec, fondée en 2014 par un agronome (Jérôme Costil) et un vétérinaire (Christophe Trespeuch) qui, installée en pleines zones maraîchères et arboricoles, dispose de bacs d’essais, d’ateliers et de laboratoires.

« Nous partageons nos visions de l’élevage et de la nutrition des larves comme des animaux de rente », précise Sébastien Courtois. La coopérative a commencé à tester les sous-produits bretons en janvier 2022. En fin de test, elle s’interrogera sur la pertinence de fonder une ferme usine ou d’un modèle mixte impliquant des adhérents entomoculteurs.

Accompagner les adhérents sur toutes les étapes

« L’élevage des larves pourrait être vu comme une diversification pour nos adhérents. Le frass peut même être utilisé comme amendement organique pour les cultures. L’éleveur aura besoin d’une faible surface au sol et d’un peu de hauteur pour empiler les caisses d’insectes. Un bâtiment de volailles de 1 000 m2 nécessiterait peu d’aménagements. Les mouches requièrent un peu de chaleur au démarrage, ensuite elles la produisent elles-mêmes. L’eau est disponible directement dans le substrat. Bien sûr, il est important de se former et Le Gouessant sera en mesure d’accompagner ses adhérents sur toutes les étapes », détaille Sébastien Courtois.

Yanne Boloh

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