Betteraves : Tereos incite à l’arrachage précoce et les planteurs répondent présents
Afin d’anticiper le risque de ruptures d’approvisionnement en gaz cet hiver, Tereos a proposé à ses coopérateurs, sur la base du volontariat, de commencer à arracher plus tôt leurs betteraves cette année. La démarche a été bien accueillie. 10 % des planteurs ont répondu à la demande.
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Tereos a modernisé ses sucreries pour réduire son empreinte carbone, en faisant passer une très large majorité d’entre elles du charbon au gaz. Mais, revers de la médaille, cette année, avec le conflit en Ukraine, la France va peut-être décider d’un rationnement du gaz dans les mois à venir.
« On ne sait pas si les stocks de gaz seront suffisants cet hiver, explique Jérôme Hary, président de la commission betteraves chez Tereos. Même s’il est question d’épargner les industries agroalimentaires, il y a quand même un risque. » Afin d’anticiper ce risque de rupture des livraisons l’hiver prochain, le groupe sucrier a décidé de proposer aux agriculteurs d’avancer la mise à disposition de leurs premières betteraves, sur la base du volontariat. L’idée est ainsi de traiter des betteraves plus tôt, en septembre, au lieu d’en avoir à transformer tard, en janvier.
Jusqu’à 7,60 € d’indemnité par tonne
Pour inciter ses adhérents, Tereos a revu à la hausse son barème d’indemnité pour les arrachages en tout début de campagne. « Pour une mise à disposition précoce des betteraves, avant le 22 septembre, l’indemnisation sera de 0,35 € la tonne par jour de décalage, contre 0,25 € l’an dernier, précise David Sergent, secrétaire général de Tereos France. Pour les mises à disposition très précoces, entre le 8 et le 15 septembre, l’indemnité passera à 0,70 €/t/jour. Ce qui correspondra à 7,60 €/t pour les mises à disposition du 8 septembre. »
Deux sucreries démarrent dès le 8 septembre
« La démarche a été plutôt bien perçue par les agriculteurs, puisque 10 % des agriculteurs y ont répondu favorablement, indique Henri Bénard, directeur des opérations agricoles chez Tereos. Grâce à cela, deux sucreries, celles de Lillers, dans le Pas-de-Calais, et de Bucy-le-Long, dans l’Aisne, vont démarrer le 8 septembre, et cinq seront en activité avant le 15 septembre. Le démarrage des autres se fera progressivement jusqu’au 21 septembre, avec l’usine de Connantre, dans la Marne. À noter que le budget alloué à cette opération vient en supplément et n’affectera en rien la recette des agriculteurs qui ne se sont pas engagés. »
Blandine CailliezPour accéder à l'ensembles nos offres :