Incendie de Lubrizol Gestion de crise chez Noriap et NatUp

L’incendie qui s’est déclaré le 26 septembre sur le site Seveso Lubrizol de Rouen a été un coup dur pour les agriculteurs. Il a aussi concerné les organismes stockeurs dans plus de 200 communes touchées par le nuage de fumée, en Seine-Maritime et dans les cinq départements des Hauts-de-France, car les récoltes étaient en cours. « Nous avons immédiatement réuni une cellule de crise, note Nathalie Ternois, directrice innovation et communication chez Noriap. Il fallait mettre en place les procédures qui s’imposaient et informer nos adhérents et nos clients du mieux que nous pouvions sur ce dossier. » Même réflexe chez NatUp en Seine-Maritime. « Dès le lundi qui a suivi l’incendie, nous avons créé une cellule de crise, relate Marion Demouge, responsable communication. Nous avons aussi décidé immédiatement de travailler de concert avec les organisations agricoles du département, pour définir une ligne de conduite commune et harmoniser la communication auprès des agriculteurs. Il fallait éviter à tout prix la cacophonie. »

Les éleveurs laitiers et les maraîchers ont été les premiers touchés, mais aussi en grandes cultures, les producteurs de maïs, betteraves et pommes de terre. « Les récoltes ont été stoppées et des échanges pour le maïs fourrage, par exemple, ont pu s’organiser entre communes listées ou pas par les préfectures », indique Marion Demouge.

Agriculteurs et clients inquiets

« Nous sommes très impliqués dans les filières qualité et certains de nos clients ont immédiatement demandé à ne pas recevoir de productions issues des communes listées, ce qui est tout à fait logique, mais aussi des communes voisines, ce qui élargit le périmètre, ajoute Nathalie Ternois. Une centaine de nos silos et dalles de réception ont été concernés, pas forcément dans les communes listées par les arrêtés préfectoraux, mais dans le triangle que nous avons défini. Une procédure de nettoyage de ces infrastructures a immédiatement été enclenchée. » Le blocage des réceptions a duré plus de trois semaines, puisque les agriculteurs n’ont été à nouveau autorisés à livrer leurs récoltes que le 18 octobre.

Blandine Cailliez