Valfrance lance e-Val, pour commercialiser ses céréales
La coopérative propose à ses adhérents un service pour les accompagner dans la commercialisation de leurs céréales, inspiré d'un outil mis au point pour elle-même.
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« Les marchés sont de plus en plus compliqués, nous voulions créer pour les agriculteurs un environnement plus favorable à la prise de décision », explique Hugues Desmet, responsable collecte de la coopérative francilienne Valfrance. Annoncé lors de l'assemblée générale de la coopérative à la mi-décembre, e-Val a été présenté aux adhérents lors des deux journées techniques, début juin. Dans le package, on trouve en résumé, pour 20 € par mois, l'outil disponible sur l'extranet, des échanges avec les équipes e-Val, des analyses marché quotidiennes, des alertes, et des rapports bimensuels pour résumer la situation. « L'objectif, c'est de gérer son risque prix », résume Hugues Desmet.
Une réflexion pour la coop
Originalité de l'outil, il s'inscrit dans un projet plus général à l'échelle de la coopérative. « Nous avons lancé une réflexion en 2015 pour moderniser la commercialisation en prix moyen au sein de la coopérative, expliquait début juin Denis Simon, à l'époque directeur général de Valfrance. Nous l'avons décliné pour les agriculteurs, avec le même raisonnement, car il apporte de bonnes choses. » Pour cela, Valfrance a fait appel au célèbre cabinet de consultant EY (anciennement Ernst & Young). « C'est comme e-Val, mais en plus sophistiqué, indique Hugues Desmet, avec des processus itératifs, des tableaux de bord tous les lundis. Il donne en instantané l'évolution des volumes de marge. » Depuis, la coopérative a rejoint l'union de commercialisation Ceremis, en mai dernier. Elle ne commercialise donc plus elle-même. « Rejoindre Ceremis apporte plus de valeur ajoutée. Et son cadre de gestion est très proche », précise Christophe Grison, président de la coopérative francilienne.
Côté agriculteurs, l'outil e-Val est accessible sur l'extranet de la coopérative. « Il indique un historique des opérations de l'agriculteur, la moyenne des ventes, l'exposition au risque prix, le suivi de la courbe d'avancement et la valorisation de la position, développe Hugues Desmet. Il peut être configuré en quelques clics pour indiquer l'objectif prix, les volumes à commercialiser et le rythme d'avancement. »
20 €/mois, pour un an
S'il n'est pas connu, le prix de revient est rapidement calculable. L'interface de l'outil inclut aussi des analyses marché : des commentaires sur le marché, l'actualité météorologique, une analyse technique des cours, un point sur les niveaux physiques, les prix physiques de référence et le prix indicatif des options. Pour cela, la coopérative fait notamment appel à un prestataire. L'agriculteur peut programmer des alertes selon ses besoins. « Par exemple, il faut qu'à telle période j'ai vendu x % de mes volumes », illustre Hugues Desmet. En outre, l'agriculteur reçoit un rapport bimensuel par mail résumant par produit l'avancement de la commercialisation, et des échanges réguliers avec les équipes e-Val sont prévus. « Tous les volumes faits avec la coopérative sont incrémentés automatiquement dans l'outil », ajoute le responsable collecte. Pour utiliser e-Val cela coûte 20 € par mois, avec un engagement minimum d'un an. « A court terme, nous visons une centaine d'agriculteurs, chiffre Hugues Desmet, qui précise : « e-Val n'a pas vocation à être un outil de conseil. L'idée, c'est l'accompagnement. De donner toutes les cartes pour réussir sa commercialisation. »
Marion Coisne
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