Investir dans le photovoltaïque
Moulins Waast a profité de la rénovation de ses toitures pour y installer à la fois des panneaux et des membranes photovoltaïques.
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Sur les buttes du Pévèle, au sud de Lille, dans le Nord, Moulins Waast a inauguré en 2009, une première tranche d'investissement dans la production d'électricité photovoltaïque. « Nos prédécesseurs faisaient tourner les moulins à l'aide du vent. En optant pour l'énergie solaire, nous revenons à une autre source d'énergie renouvelable, explique Emile Waast, PDG de la meunerie familiale qui transforme entre 13 000 et 15 000 t de céréales par an, et réalise avec 20 salariés un chiffres d'affaires de 4,5 M€. Nous devions rénover deux toitures exposées au sud, fabriquées à partir de ciment amianté, nous avons donc décidé d'investir dans le photovoltaïque. »
1. UN PRESTATAIRE EXTÉRIEUR
Pour mener à bien son projet, Moulins Waast a fait appel à EDF Optimal solutions. La filiale d'EDF, spécialisée dans les économies d'énergie et énergies renouvelables, s'est chargée de l'élaboration du projet, de sa réalisation, du suivi des entreprises et des démarches administratives. Après étude du dossier, Moulins Waast a retenu les deux types de technologies disponibles, des panneaux polycristallins rigides et une membrane photovoltaïque souple dans laquelle est incorporé un film de cellules solaires.
2. EN FONCTION DE LA PENTE DU TOIT
Les panneaux cristallins sont mieux adaptés aux toitures en pente, les membranes, aux toits plats ou à pentes faibles, inférieures à 30 %. Le choix s'est porté pour le toit le plus incliné, sur une couverture de 34 modules photovoltaïques cristallins de 165 W chacun, sur une surface pour l'ensemble de 43 m² et une puissance de 5,61 kWc (1). Pour la deuxième toiture inclinée de seulement 10 %, dix membranes synthétiques photovoltaïques souples et soudées à chaud, ont été intégrées à la couverture, sur une surface de 86 m² et une puissance de 4,08 kWc. La membrane présente l'avantage d'apporter l'étanchéité à la couverture et d'être plus légère, mais elle dispose d'un rendement kW rétrocédés/kW reçus plus faible, 6 % en moyenne, au lieu de 18 % pour les panneaux rigides.
3. 92 000 € POUR 129 M²
Le coût de l'investissement pour ces premiers 129 m² couverts, se monte à 92 000 € pour le photovoltaïque et 206 000 € pour le reste des travaux de toiture (400 m2). Moulins Waast a signé un contrat avec EDF qui lui rachète l'électricité produite à 0,60 €/kWh, le tarif en vigueur en 2009. « Nous sommes sensibles depuis très longtemps au développement durable, souligne Emile Waast, C'est la raison pour laquelle nous travaillons des céréales issues de l'agriculture raisonnée ou biologique. Nous avons aussi choisi d'investir dans le photovoltaïque et de faire réaliser les travaux par des entreprises locales, Bridault pour la membrane souple, Dumont pour les panneaux cristallins. Ici dans la région, nous sommes membres du club d'entreprises Pévèle 2000 où chacun des membres cherche à améliorer son impact sur l'environnement. »
Moulins Waast a prévu de poursuivre par étape son investissement dans le photovoltaïque et de disposer d'ici cinq à six ans, de 1 000 m² couverts. Pour ces prochaines installations, le prix de rachat par EDF ne sera plus que de 0,42, 0,50 ou 0,58 €/kWh, selon l'intégration au bâti ou pas de l'installation.
Blandine Cailliez
(1) kilowatts crêtes : kW obtenus sous un ensoleillement standard de 1 000 W/m² à 25 °C.
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