L'EXPÉRIENCE DE RAPHAËL SUSINI, TECHNICIEN QUALITÉ SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT (QSE) AU GROUPE CÉRÉGRAIN « Une approche forcément contraignante »

«En 2007, nous nous sommes lancés dans la gestion du retour d'expérience, en mettant en place un diagramme de fonctionnement, allant de la rédaction de fiches d'amélioration jusqu'à leur traitement informatique, sans oublier la sensibilisation. A chaque accident ou presque-accident, une fiche d'actions d'amélioration est en effet rédigée : description et origine du problème, solution envisagée, commentaire du responsable et efficacité de la solution. La fiche est intégrée dans un fi chier informatique de traçabilité, ce qui engendre une hiérarchisation des actions à mener par le responsable de secteur. Dans un objectif d'implication du personnel, elle est renvoyée à l'expéditeur, qui est informé par mail, toutes les deux semaines, de l'avancée de son traitement. Afin d'assurer un suivi de l'ensemble des fiches, des rencontres régulières sont organisées entre le service QSE, le responsable QSE, les responsables de secteurs et de sites.

Tout un système qui ne fonctionnerait pas sans une des clés de voûte, les « rencontres QSE ». Ce sont des réunions régulières d'information, de formation, de prévention, qui facilitent la communication et permettent de délier les langues, alors que parler d'accidents ou d'incidents n'est jamais très aisé. Il est vrai que ce système de management est une démarche nécessairement lourde et contraignante, mais c'est ça ou rien. Le système ne fonctionnera pas, en effet, s'il est bloqué quelque part. D'autant que des améliorations seront ajoutées en permanence. L'objectif affiché reste le « zéro » accident et pour cela, nous avons d'ailleurs fait appel à une sociologue pour mener un audit externe de notre système de management QSE, du directeur général jusqu'aux responsables de sites, afin qu'elle nous propose des pistes d'améliorations au niveau organisationnel. »