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InVivo développe son alliance européenne

Alexandra Aldeia, coordinatrice de l'alliance EAMA et Jeremy Macklin, directeur général adjoint d'InVivo. « Nous commençons aussi à avoir des échanges avec l'Espagne et l'Italie. »H. LAURANDEL

Depuis un an, l'EAMA, organisation européenne créée par InVivo, accueille une coordinatrice qui catalyse des échanges techniques dans l'Union européenne.

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En 2009, naît l'EAMA, European agriculture marketing alliance, à l'initiative d'InVivo et de son directeur général adjoint, Jeremy Macklin, en charge d'InVivo Agro (1). Fin 2011, Alexandra Aldeia, déjà en poste dans l'union de coopératives, est dédiée à l'animation de l'EAMA. « Nous développons un partenariat surtout technique », précise Jeremy Macklin. Un partenariat mis en place avec quatre structures. En Grande-Bretagne, Hutchinsons, premier négoce privé du pays qui détient 25 % du marché phyto anglais. En Allemagne, Agravis, coopérative régionale du nord du pays et Baywa, coopérative du sud. Au Danemark, la coopérative DLA avec laquelle InVivo partage un joint-venture en alimentation animale en Russie.

Tirer partie des expériences de chacun

L'intérêt de ce partenariat est de bénéficier des expériences et expérimentations de chacun. « Les nouvelles matières actives arrivent souvent d'abord en Grande-Bretagne, puis en Allemagne. En France, nous pouvons alors avoir un aperçu plus rapidement. Même si ce ne sont pas les mêmes produits commercialisés dans chaque pays, nous travaillons en commun le dossier en étudiant les doses, les mélanges possibles... », détaille Jeremy Macklin. Ainsi, InVivo s'est dirigée vers la stratégie anglaise d'utilisation d'un nouveau fongicide en céréales, car celle dictée en France par le fournisseur ne convenait pas. Tout comme elle peut tirer partie de l'expérience anglaise en matière d'adventices résistantes en céréales. Inversement, elle a appelé ses confrères européens à la vigilance sur les variétés tolérantes aux herbicides (VTH) obtenues par mutagénèse. « Nous avons défini un plan d'action sur l'ensemble des pays de l'alliance pour analyser la façon dont cette nouvelle technologie est mise en place. » Et les problématiques environnementales des uns peuvent servir aux autres : l'eau en France, la biodiversité en Grande-Bretagne, les émissions de gaz à effet de serre en Allemagne. L'expérience de cette dernière, en maïs adapté à la production de biogaz, fait dire à Jeremy Macklin : « Nous pourrons rebondir dessus via notre nouvelle filiale en énergies renouvelables. De même, nous regardons comment développer notre OAD abeilles chez les Anglais intéressés par cet outil. » Le dossier Ecophyto pourrait aussi faire des émules outre-Manche où l'idée de partir dans une telle démarche est émise. Fin novembre, le négoce anglais a rassemblé six cents agriculteurs devant lesquels Jeremy Macklin a fait un point sur les questions environnementales françaises. Des visites croisées sont organisées entre partenaires. Annuellement, l'alliance tient son assemblée générale dans l'un des quatre pays et à laquelle participe au moins une coopérative française, outre InVivo. « Plusieurs coopératives sont prêtes à y prendre part et sont sollicitées sur divers dossiers. C'est une vraie valeur ajoutée pour elles et leurs agriculteurs », observe Alexandra Aldeia.

Les mêmes informations au même moment

Chaque partenaire finance ses propres travaux. « Nous faisons en sorte de maintenir un certain équilibre entre nous et mettons en place des protocoles communs », explique Alexandra Aldeia. Tout se passe dans la transparence et l'ouverture entre des équipes techniques pointues et des structures qui partagent une approche similaire dans l'accompagnement des agriculteurs. « Je m'assure que tous les participants aient les informations au même moment sur les produits et les projets de test, notamment grâce à une conférence téléphonique mensuelle », ajoute la jeune animatrice. Outre les phytos, des projets sont mis en place aussi en semences comme le dossier rouille jaune en blé tendre d'hiver avec Hutchinsons. Toutefois, pousser plus loin l'alliance sur des achats groupés est plus délicat notamment en phytos puisque les homologations sont différentes d'un pays à l'autre.

Hélène Laurandel

(1) A compter du 1er mars, Jeremy Macklin quitte InVivo pour retourner en Grande-Bretagne (lire p.10).

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