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VU À L'ÉTRANGER L'alimentation animale comme fer de lance pour le négoce Viñas

Le négociant espagnol Pinsos Viñas s'appuie sur son usine d'aliments du bétail et son implantation en zone d'élevage pour développer son activité collecte-appr

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«Notre point fort est notre usine d'aliments du bétail, reconnaît Jordi Viñas, PDG du négoce Pinsos Viñas, implanté dans la petite ville espagnole de Llagostera près de Gérone, au nord de Barcelone. Nous produisons chaque mois, 3 500 t d'aliments destinés à 80 % aux éleveurs locaux, dans un rayon de 60 km autour de notre site de production. » Cette entreprise créée par son père en 1960 était, à l'origine, un petit moulin à céréales. Elle s'est développée petit à petit, grâce à une activité de distribution de semences et de produits phytosanitaires et surtout en investissant dans la collecte de céréales avec le rachat, en 1965, du site de stockage du Service national espagnol du blé, au centre du bourg de Llagostera.

Livraisons une fois par semaine à une fois par mois

« Nous avons décidé d'investir dans une belle unité de production d'aliments à l'extérieur de la ville en 1991, explique Jordi Viñas qui était entré deux ans plus tôt dans l'entreprise à l'âge de 24 ans. Depuis, l'ensemble des activités du négoce a été transféré sur ce site y compris, en 2000, les bureaux. » Aujourd'hui, l'alimentation animale représente entre 70 et 75 % du chiffre d'affaires de la société qui s'est élevé en 2008 à 15 M€. « Nous dépendons beaucoup de la France pour l'approvisionnement de notre usine », remarque en souriant le négociant. Pour produire 1 000 t d'aliments, il utilise 250 t d'orge et 30 t de blé produits en Espagne et pour moitié collectés auprès de ses clients agriculteurs, 300 t de maïs importés de France, en général du Sud- Ouest, 150 t de tourteaux de colza, qui proviennent de l'usine de trituration de Sète et 150 t de soja importés du continent américain.

L'aliment est livré en vrac chez les éleveurs. Le négociant dispose pour cela d'un parc de huit camions de 8 à 24 t. « C'est parce que nous livrons de l'aliment du bétail sur les exploitations, entre une fois par semaine à une fois par mois, que nous pouvons apporter en même temps aux éleveurs d'autres services comme l'achat de céréales ou la vente de produits d'approvisionnement, comme les engrais, les phytos ou les semences », remarque Josep Monti, un des trois commerciaux de l'entreprise.

50 % de maïs OGM

Puisque Pinsos Viñas ne dispose que d'un seul site et, qu'en général, ce sont les agriculteurs qui livrent leurs céréales, l'activité de collecte se limite à un rayon de 30 km autour de Llagostera. En revanche, l'activité approvisionnement suit celle de l'aliment et s'étend sur 60 km. « Notre gros atout est la proximité avec les agriculteurs, ajoute le responsable commercial. Nous sommes aussi implantés dans une zone d'élevage où les clients sont relativement fidèles à leur fournisseur. »

C'est notamment le cas en semences. Le négociant vend peu de semences de céréales à paille, car le taux d'utilisation de semences certifiées est très faible. Il fournit a ses clients des semences de ray-grass et surtout de mais destinées environ a 80 % à l'ensilage et 20 % au grain. L'an dernier, 40 % des ventes de semences de mais étaient OGM, avec des variétés résistantes a la pyrale, cette année ce taux est passe a 50 %, constate Jordi Vinas. Bien que les variétés OGM leur reviennent 25 a 30 % plus cher que pour les non OGM (1), les agriculteurs sont très intéressés par la résistance a la pyrale." Pinsos Viñas a aussi la chance de se situer dans une zone a fort potentiel, les rendements en mais fourrage irrigue vont de 25 t/ha de matière sèche (récolte a 30, 32 % de MS) pour les indices 700, a entre 12 et 15 t/ha MS pour les indices 400 a 500 cultives en dérobé après une autre culture. Les rendements en mais grain irrigue oscillent, quant a eux, entre 12 et 15 t/ha a 14 % d'humidité (récolté à 20 %).

Blandine Cailliez

(1) Variétés non OGM traitées Poncho, environ 130 €/unité de 50 000 grains.

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