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Lur Berri : les salariés de Labeyrie en grève

En grève depuis le 15 octobre 2021, les salariés de deux usines Labeyrie sont dans la rue pour réclamer de meilleurs salaires et conditions de travail. © FGTA-FO

Depuis le 15 octobre, 350 salariés de Labeyrie, filiale gastronomique de Lur Berri, sont en grève sur les sites de Saint-Geours-de-Maremne (Landes) et de Came (Pyrénées-Atlantiques). Une entrevue avec la direction, le 21 octobre, n’a pas permis de débloquer la situation.

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À quelques semaines des fêtes de fin d’année, les sites de Saint-Geours-de-Maremne (Landes) et Came (Pyrénées-Atlantiques), où se préparent les foies gras Labeyrie, sont en grève. 85 % du personnel de production, soit 350 personnes, ont arrêté le travail le 15 octobre. « Les salariés ont connu une surcharge d’activité sans contrepartie, malgré les bons résultats économiques de l’entreprise, explique le syndicat FO FGTA. Après l’annonce décevante des chiffres de la participation aux bénéfices, nous avons demandé qu’une part des dividendes versés aux actionnaires soit reversée aux salariés, en signe de reconnaissance du travail accompli. »

« Une proposition inacceptable »

Mais les revendications des salariés n’ont pas été entendues par la direction de Labeyrie, la filiale gastronomique de Lur Berri. « Le 21 octobre, nous avons rencontré le responsable des ressources humaines et les directeurs industriels qui nous ont proposé une prime de 100 €, conditionnée au fait que nous rattrapions le travail perdu pendant les six premiers jours de grève, détaille Stéphane Lecointre, délégué FO chez Labeyrie. C’est inacceptable. Ce que nous voulons, c’est une augmentation immédiate des salaires. Par conséquent, la grève continue. Nous venons de toucher notre participation aux bénéfices, nous allons pouvoir tenir. »

Augmenter les salaires sur les sites de production

Au-delà de ces augmentations, le syndicat avait demandé le maintien des salaires durant la période d’activité partielle liée à la grippe aviaire, un deuxième versement de la prime Macron, car 150 € maximum avaient été perçus par les salariés, et le versement des 1 000 € de la prime Covid. « Ce serait un plus, reconnaît le délégué, mais ce qui nous importe surtout, ce sont les salaires. »

Se faire entendre

Le 22 octobre, pour se faire entendre, les salariés de Labeyrie ont demandé qu’une délégation soit reçue par Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, présente à Saint-Geours-de-Maremne à l’occasion d’une cérémonie. Cette dernière les a écoutés et a promis de contacter les dirigeants de l’entreprise.

Les grévistes n’ont, en revanche, aucune nouvelle de Lur Berri, actionnaire à 45,6 % de Labeyrie Fine Foods, filiale qui a réalisé 1,023 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2019-2020. « Une performance forte », souligne le groupe coopératif, dans son rapport d’activité.

Florence Jacquemoud

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