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Tereos va se fixer une feuille de route d’ici l’été

Les sucreries du groupe terminent la campagne d’arrachage avec un rendement moyen inférieur de 26 % à sa moyenne historique. © B. CAILLIEZ

Après dix-huit mois dans la tourmente, Tereos a annoncé le 16 février, lors de la présentation des résultats du 3e trimestre de son exercice 2020-2021, qu’il établirait ses priorités stratégiques et opérationnelles d’ici l’été. Il a engagé pour cela des audits industriels et commerciaux.

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« La nouvelle équipe de direction se focalise sur ses trois piliers d’activités principaux (NDLR : sucre, alcool, amidon) avec pour objectif d’améliorer la rentabilité opérationnelle du groupe et diminuer l’endettement », a expliqué dans un communiqué Philippe de Raynal, nommé président du directoire de Tereos en décembre dernier, après 18 mois de tension extrême entre les agriculteurs et les dirigeants de la coopérative, et des élections qui ont conduit les contestataires à la tête de Tereos.

Réduire l’endettement

« Des audits d’évaluation ont été diligentés et permettront de déterminer une feuille de route d’ici l’été, indique-t-il. Ils concernent les activités industrielles et commerciales du groupe et permettront d’établir les priorités stratégiques et opérationnelles à moyen terme. » Pour réduire l’endettement, les dirigeants ont également engagé une revue de son portefeuille d’actifs. Ce qui signifie qu’il pourrait se séparer de certaines filiales.

Renforcer la profitabilité et réformer la gouvernance

« Notre priorité est de rétablir les conditions permettant de valoriser au mieux les productions de nos adhérents et de renforcer la confiance et la transparence auprès de l’ensemble de nos parties prenantes, ajoute Gérard Clay, nouveau président du conseil de surveillance. Cette ambition passe par une meilleure profitabilité de l’ensemble de nos activités et une réforme de notre gouvernance. »

CA en hausse, rendements en forte baisse

Côté résultats, Tereos termine le 3e trimestre de son exercice 2020-2021 avec un chiffre d’affaires en hausse de 2 %, et un Ebitda en augmentation de 11 % grâce à l’amélioration des prix du sucre et de l’alcool en Europe. En France, l’année a été fortement impactée par la jaunisse. La coopérative termine la campagne d’arrachage avec un rendement moyen inférieur de 26 % à sa moyenne historique.

« La division Amidon, produits sucrants et renouvelables a fait preuve de résilience sur un marché européen aux marges dégradées », précisent également les dirigeants de Tereos. Quant à la dette, raison principale de la discorde ces deux dernières années, elle s’élève au 31 décembre 2020 à 2,668 Mds€, pour un chiffre d’affaires annuel pour le groupe de 4,5 Mds€.

Blandine Cailliez

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