Arterris restructure son activité semences
Arterris investit 14,3 M€ dans la restructuration des outils de sa filière semence. Avec son projet Opus (Optimisation des processus des usines semences), le groupe répond aux nouvelles attentes de ses clients, notamment en semences bio et traitées à base de biostimulants.
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« La restructuration de notre activité semence est partie du constat que nous étions en surcapacité industrielle par rapport aux marchés sur lesquels nous étions positionnés ou ceux sur lesquels nous voulions l’être, explique Thierry Gestain, directeur de l’activité semence d’Arterris. Nous avons, pour cela, revendu notre usine de Vic-Fezensac (Gers). Par ailleurs, nous étions spécialisés dans le maïs, très challengé par les productions d’Europe de l’Est qui dégradent nos marges, et dans le blé dur dont les volumes ont baissé de 50 % en cinq ans, depuis que la France ne subventionne plus les semences certifiées. Il nous fallait surmonter ces difficultés. »
Thierry Gestain, directeur de l’activité semences d’Arterris. © ARTERRIS
L’usine de Castelnaudary agrandie et réorganisée
Arterris a ainsi réorganisé entièrement son usine de semences de Castelnaudary (Aude). Une première tranche de travaux de 9,7 M€, terminée en octobre 2021, a permis de construire une extension de 3 000 m2. Un local phyto fermé étanche a été implanté au sein du site, afin de mettre en sécurité les opérateurs et protéger l’environnement.
Au côté de la chaîne d’incorporation traditionnelle, est installé un nouvel outil d’enrobage Dynavia, qui travaille par couches successives en microdosage. Cette machine automatisée effectue le traitement des semences à base de produits phytos ou de biostimulants, sans aucune manipulation des salariés. Le site est, par ailleurs, désormais organisé selon le principe de la marche en avant et les produits finis sont stockés en fin de chaîne dans un nouveau bâtiment doté de quais de chargement.
Un équipement pour le bio
Une deuxième phase de travaux de 3 M€ permettra, d’ici septembre 2022, de mettre en place une ligne de semences bio dans un autre bâtiment, avec 800 m2 de frigo. Elle traitera des semences hybrides bio (maïs, tournesol, colza), mais aussi du soja et des légumineuses (pois chiche, haricots, lentilles). Enfin, une ligne graines fragiles conventionnelle sera opérationnelle en juin. Le groupe possède également une usine de semences de riz, blé dur et pois chiche à Arles (Bouches-du-Rhône), dans laquelle 1,3 M€ a été investi pour une mise à niveau du stockage et de la manutention
L’ensemble de la restructuration permet d’ores et déjà à Arterris d’augmenter sa productivité de 15 à 20 % pour le traitement des semences, et ses capacités de stockage de 20 à 30 %.
Maintenir 30 000 t par an
« Le projet Opus nous permet de nous diversifier en accueillant de nouvelles espèces et des productions bio, précise Thierry Gestain. Notre outil est aussi plus réactif pour apporter des réponses rapides à nos clients et leur proposer désormais des solutions de stockage de produits finis et des services logistiques. Notre usine de Castelnaudary produit aujourd’hui 30 000 t de semences par an, essentiellement de maïs et blé dur. Notre objectif est de maintenir ce volume avec davantage d’espèces. »
Florence JacquemoudPour accéder à l'ensembles nos offres :