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Creully planche sur les légumes

« Nous développons un débouché pour les chips et les frites surgelées avec Wecxsteen Industrie Potatoes », expliquait Pascal Desvages, le président de la coopérative de Creully, en visioconférence le 26 novembre. © A. DUFUMIER

L’avenir passera par le développement de nouvelles cultures, et notamment l’exploitation du potentiel légumier du secteur. Tel était l’un des messages forts adressé par la coop de Creully, le 26 novembre en assemblée générale.

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« Nous avons les terres, nous avons la météo, nous sommes en bordure maritime… Nous avons de bonnes raisons de penser que notre région sera la nouvelle zone de développement légumière pour approvisionner notre pays en saison estivale. » Ces mots du président de la coopérative de Creully, prononcés jeudi 26 novembre en assemblé générale, seraient-ils annonciateurs d’un nouveau paradigme pour la structure dont l’activité de collecte et d’appro est actuellement prépondérante ?

Une chose est sûre, c’est que la coopérative cherche de nouvelles orientations. L’arrêt récent de la production de betteraves (fermeture de Cagny) et la perte de l’essentiel du débouché de la féverole en alimentation humaine (du fait d’une impasse technique sur les attaques de bruches), pèse sur la diversité des assolements des adhérents.

« Aujourd’hui, le train passe »

La coopérative, qui est déjà positionnée sur le marché du frais en pommes de terre, a ainsi expérimenté cette année une production de pommes de terre d’industrie. « Nous développons un débouché pour les chips et les frites surgelées avec Wecxsteen Industrie Potatoes. En 2020, nous avons accompagné 21 agriculteurs sur 150 ha. Ce projet sera certainement ralenti du fait du Covid et il nous faut encore gagner en expérience sur cette production », ajoute Pascal Desvages, le président de la coopérative.

« La nouveauté, ça fait peur, complète-t-il. Ça exige de sortir de sa zone de confort. Mais l’audace se trouve bien souvent récompensée. Aujourd’hui, le train passe. Si nous ne le prenons pas, d’autres prendront la place. C’est à vous, adhérents, de saisir cette opportunité. »

Investissements dans le plan silos

À côté de ce projet légumes à moyen terme, la coopérative poursuit son plan de stockage des céréales. Les travaux démarrent pour le silo de Nonant à 3,5 M€ d’investissement. Il apportera dès la prochaine campagne 14 000 t de capacité supplémentaire, qui allégeront la logistique et réduiront les besoins de dégagement à la moisson. Un plan de 1 M€ financé à 200 000 € par des subventions est prévu également pour améliorer les capacités de stockage en bio de 950 t et accompagner la croissance.

D’un point de vue financier, la coopérative affiche une bonne santé pour son 82e bilan comptable (clôture 30 juin). Le chiffre d’affaires est en hausse de 2,38 % à 103,4 M€. La hausse de 4,4 % sur la vente de collecte surcompense une baisse de l’agrofourniture de 1 %. Le résultat économique est proche de 1 %.

Alexis Dufumier

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