Val de Gascogne lance le service Val’sol
Val de Gascogne devait présenter le 1er octobre, à ses adhérents, son nouveau service Val’sol d’accompagnement vers une évolution des pratiques agronomiques. Mais ce rassemblement a été interdit par la préfecture. Précisions de Bruno Estanguet, qui porte le projet.
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« Ce nouveau service va permettre aux agriculteurs désireux de changer de pratiques agronomiques d’être accompagnés, car on ne peut rien faire tout seul, confie Bruno Estanguet, opérationnel Be Api et Val’sol chez Val de Gascogne. La position du directoire de la coop est claire dans sa volonté d’aller vers cette ligne. L’objectif est d’atteindre une fertilité physique, biologique et chimique des sols pour retrouver de la productivité, sachant que la plante est l’élément moteur pour y arriver. »
Cinq agriculteurs référents
Un groupe de cinq agriculteurs pionniers référents, qui testent les méthodes d’agriculture de conservation des sols (ACS) sur 550 ha, a d’ores et déjà acquis une expertise qu’il va pouvoir partager avec les collègues. Val de Gascogne a formé trente techniciens de terrain, en conventionnel comme en bio, ainsi que des salariés de son service appro, afin que tout le monde ait la même vision des choses.
Avancer à son rythme
Pour les agriculteurs, le service Val’sol comprend une formation de base prise en charge par Vivéa, puis des rendez-vous en bout de champ chez les adhérents référents et un accompagnement sur l’exploitation. Une analyse globale est alors réalisée pour établir un diagnostic de leur système de culture et de leur équipement, et proposer une évolution plus ou moins rapide de leur pratique.
« Le risque économique existe, c’est pourquoi nous proposons une transition en douceur, de capitalisation sur le sol, de deux à cinq ans, poursuit Bruno Estanguet. Notre accompagnement permet d’apprendre à l’agriculteur à s’adapter. »
Deux formules annuelles
Val de Gascogne propose deux formules annuelles, avec un engagement de trois ou cinq ans. L’une légère, Val’sol Access, avec formation, rendez-vous bout de champ et deux visites sur l’exploitation. L’autre complète, Val’sol Accompagnement - transition, avec les deux modules de base et cinq visites par an, diagnostic complet, qualification des profils de sols, choix des couverts végétaux et accès à une plateforme d’échanges entre producteurs et techniciens. Ce service complet revient à 1 300 € par an. Pour les 32 adhérents de la coop qui suivent déjà le programme Be Api (5 500 ha), le coût de Val’sol revient à 800 €.
« Nous ne voulons pas que les agriculteurs s’engagent sur des choses hasardeuses, ajoute Bruno Estanguet. Cette transition doit se faire sans achat de matériel. En revanche, la bêche est indispensable pour aller voir le sol en permanence et ne pas mettre en danger l’activité de l’agriculteur. »
Florence JacquemoudPour accéder à l'ensembles nos offres :