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Axéréal lance « la première farine blockchain »

Adrien Guyard, producteur de blé pour la farine Savoir Terre (à g.), Alessandra Bonacasa (Prospérité fermière), Benjamin Gayraud (Axiane meunerie) et Stefano Volpi (Connecting Food) sur le stand de La Coopération agricole, le 27 février au Salon de l’agriculture. © R. FOURREAUX

Lors d’une conférence organisée par Axéréal jeudi 27 février au Sia, la coopérative a présenté officiellement « la première farine blockchain en GMS ».

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Au Salon de l’agriculture, la blockchain a fait parler d’elle cette année, notamment avec la présence au sein de la Ferme digitale de l’entreprise française Connecting Food, spécialisée dans le déploiement dans le secteur alimentaire de cette technologie qui, rappelons-le, constitue un registre digital infalsifiable contenant l’historique de tous les échanges effectués entre les opérateurs économiques d’une filière.

Axiane meunerie s’est d’ailleurs appuyée sur l’expertise de cette start-up pour mettre en place la blockchain sur sa farine Savoir Terre. Lancée en avril 2019, cette farine bénéficie de cette technologie depuis la Chandeleur 2020.

Pas plus de trois producteurs par paquet

Pour la filiale meunerie d’Axéréal, il s’agit de permettre aux consommateurs, en « scannant » le QR code avec leur mobile et en indiquant la date limite de consommation inscrite sur le paquet, de tracer avec précision l’origine et les étapes de fabrication de leur paquet de farine (y compris les lieux de conservation des grains) et donc de « renforcer le lien entre les agriculteurs et les consommateurs ». Le consommateur aura accès à la photo du ou des producteurs de blé, sachant qu’il peut y avoir jusqu’à trois producteurs par paquet de farine.

« Alors que le consommateur recherche plus de transparence vis-à-vis des matières premières ou des conditions de production et de fabrication, la blockchain peut être une solution », indique Benjamin Gayraud, responsable marketing GMS d’Axiane meunerie. En plus, pour le groupe Axéréal, « la blockchain a permis de digitaliser certaines informations qui ne l’étaient pas et de tout centraliser dans une base de données de façon simple et ludique ».

« Du sens et de la reconnaissance »

Aujourd’hui, neuf agriculteurs, dont la rémunération est contractualisée sur trois ans, sont dans la démarche Savoir Terre. Pour l’un d’entre eux, Adrien Guyard, s’inscrire dans la blockchain « n’a pas changé grand-chose car la traçabilité est déjà faite ». En revanche, « cela donne de la visibilité, plus de sens et de la reconnaissance ».

Si Benjamin Gayraud n’a pas encore assez de recul pour se prononcer sur un éventuel impact sur les ventes, ou sur le nombre de scans, depuis le lancement en blockchain, il émet un bilan encourageant de la farine Savoir Terre en général : « Avec 300 000 sachets de 1 kg vendus depuis son lancement en avril 2019, c’est un produit qui vit très bien, assure Benjamin Gayraud. La quasi-totalité des enseignes nous référencent et sont intéressées par la démarche d’agriculture durable du groupe CultivUp. »

Renaud Fourreaux

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