Séparation conseil et vente : Eurea a choisi
À la veille de son AG, et à l’occasion du lancement de sa nouvelle marque alimentaire, dont le nom a été dévoilé jeudi 5 décembre au Gamm vert de Villars (Loire), Eurea est revenu sur les sujets du moment pour le groupe. Et prend position concernant la séparation du conseil et de la vente phytos.
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À la veille de son AG, Eurea a présenté pour 2018-2019 un CA consolidé de 202 M€ et un résultat courant de 5 M€. Trois sujets sont revenus sur le devant de la scène lors des réunions de section : le climat, avec l’interrogation sur la capacité à produire des fourrages, l’agribashing, les agriculteurs ayant signifié leurs besoins de s’exprimer et d’être rassuré, et les EGalim. « Il y a beaucoup de déception sur ce dossier, notamment à propos de l’inversion de la construction du prix », relève Bertrand Relave, DG du groupe coopératif.
Gourmélia, une marque en lentilles et farine
« De notre côté, nous continuons à construire des filières pérennes qui créent de la valeur », ajoute-t-il. D’où le lancement d’une marque alimentaire, Gourmélia, qui se veut « engagée et responsable ». Les premiers produits, lentilles et farine, seront commercialisés dès la mi-décembre dans les jardineries du groupe, lesquelles d’ailleurs « ont réalisé une bonne performance sur l’exercice précédent ».
Dans les productions animales, Eurea poursuit son programme de développement en œufs bio et de plein air, mais lève le pied sur le développement de nouveaux bâtiments en volailles de chair, où l’« on sent les prémices d’une petite crise ».
Eurea choisit… la vente !
Concernant le sujet épineux de la séparation du conseil et de la vente phytos, Bertrand Relave l’affirme : « On prendra la vente. On ne veut pas laisser les agriculteurs sans moyens de production sachant qu’on est les seuls sur notre territoire à avoir cette capacité logistique adaptée. » Quant au conseil, « on cherche des partenaires ».
Bertrand Relave est également persuadé que « c’est dans les essais que l’on trouvera des solutions techniques pour réduire les phytos. D’où notre volonté, avec l’Ucal, d’investir de l’argent dans notre plateforme commune Loire Auvergne Agro. »
Renaud FourreauxPour accéder à l'ensembles nos offres :