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Coopaca vise 50 % de blé en filière en 2020

Jérôme Vandewalle, président, et Yves Courrier, DG de Coopaca. © R. FOURREAUX

La coopérative de l’Allier développe fortement ses filières qualité, et pense pouvoir y consacrer la moitié de ses volumes de blé tendre à la récolte 2020, a-t-elle annoncé lors de son AG, le 10 décembre à Jaligny-sur-Besbre.

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Depuis une vingtaine d’années, Coopaca est inscrite dans les filières blé tendre de qualité en tant que collecteur de CRC d’abord, mais aussi, dans le cadre de l’Ucal, l’Union des coopératives de l’Allier, fournisseur de l’activité panification-biscuiterie de Barilla, avec un cahier des charges encore plus strict depuis deux ans. « L’Ucal est le seul fournisseur français de blé tendre pour le marché italien de Barilla en direct usine », se félicite Yves Courrier, DG de Coopaca.

Jusqu’en 2018, les volumes vendus sous label de qualité représentaient chaque année 10 à 20 % de la collecte de blé de Coopaca, d’environ 70 000 t. Ce chiffre a atteint 40 % en 2019, les tonnages vendus en filière ayant plus que doublé en un an, à 28 040 t.

Des primes jusqu’à 15 €/t

Dans le détail, les adhérents de Coopaca ont produit en 2019 17 600 t de blé CRC, 5 780 t pour la filière Barilla, 3 780 t en Charte de production agricole française (ex-Arvalis-Irtac) et 1 500 t en production sans insecticide de stockage. « L’objectif en 2020 est d’être à 50 ou 55 % de la collecte de blé, se fixe Yves Courrier, puis 60 % les années suivantes, sachant qu’on a toujours des adhérents qui produiront du blé standard. »

« Aujourd’hui, la demande explose, ajoute-t-il. Filière Banette, filière label rouge, filière Barilla, Charte française… L’attrait pour ces cahiers des charges, qui limitent l’utilisation de pesticides, qui s’inscrivent dans la sauvegarde des espèces menacées ou qui introduisent des jachères mellifères pour les abeilles, s’est accru à la suite de la loi EGalim. » Par ailleurs, ces filières permettent de rétrocéder une prime aux agriculteurs : de 3 €/t pour la Charte de production française jusqu’à 15 €/t pour CRC ou Barilla.

Un nouveau silo de 13 200 t

Afin d’accompagner cette montée en gamme « réussie », Coopaca est en train d’investir 2,5 M€ dans un silo sur son site de Saint-Martin-des-Lais (Allier), un territoire où « beaucoup d’adhérents démarrent les productions en filière » et où « il y a encore beaucoup de stockage précaire » par manque de place.

Opérationnel pour la récolte 2020, ce stockage sera sans insecticide et composé de 4 cellules de 3 300 t. Il sera doté d’une ventilation, non réfrigérée mais « hyperpuissante », avec un air renouvelé 25 fois par heure, ainsi que d’une manutention en vidange intégrale, ce qui lui permettra d’être biocompatible. Même si Coopaca n’est pas pour l’instant sur le créneau du bio.

Renaud Fourreaux

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