Maison Cholat sur la voie de la HVE

Avec 37 producteurs engagés dès sa première année, la démarche « Culture durable en Auvergne-Rhône-Alpes » de la Maison François Cholat conforte l’entreprise dans son choix d’aller vers des blés « durables » pour ses farines panifiables à destination des artisans boulangers. Ce nouveau référentiel a en effet été reconnu au titre du niveau 2 de la certification environnementale des exploitations agricoles cet été.

Un prix minimum garanti sur 1 à 3 ans

« Nous avons collecté près de 9 000 t de blé conforme à la démarche cette année et nous espérons naturellement atteindre 25 000 t dès l’an prochain, c’est-à-dire couvrir très vite les besoins du moulin », explique François Christian Cholat, directeur général. L’idée est aussi, très rapidement, d’engager plus de 200 producteurs sur le blé, ainsi que sur l’orge et le maïs. Pour ces autres cultures, il faudra déposer de nouveaux dossiers qui devront à leur tour être reconnus au titre du niveau 2 de la certification environnementale des exploitations agricoles.

La démarche garantit trois caractéristiques : des blés cultivés en Auvergne-Rhône-Alpes, un mode de culture respectueux de l’environnement et un mode de rémunération choisi par le producteur. Un prix minimum est garanti sur 1 à 3 ans, sur le principe de la démarche Blé d’avenir, mise en place dès 2016 par le négoce.

Une première étape vers la HVE

« Les trois réseaux Fermes Dephy de notre négoce nous permettent de tester puis de diffuser les techniques mises au point pour aider les producteurs à aller vers la HVE qui concerne non seulement une culture mais bien toute l’exploitation », rappelle Sylvain Lemaitre, en charge de ces réseaux pour la Maison François Cholat.

Car l’idée est bien d’accompagner les apporteurs sur cette voie, qui correspond au niveau 3 de la certification environnementale. L’entreprise affiche son ambition : engager plus de 200 producteurs en « Culture durable » dont 30 en HVE dans les deux à trois ans. À terme, l’objectif de la Maison François Cholat est d’utiliser uniquement des blés HVE pour l’élaboration de ses farines panifiables à destination des artisans boulangers.

Une prime de 5 €/t

« Au-delà de la prime de 5 €/t que nous avons payée pour leur mettre le pied à l’étrier environnemental, précise le dirigeant, il existe une forte demande des agriculteurs vers de tels engagements pour une reconnaissance sociétale. » En sus d’un prix garanti, la prime HVE devrait atteindre, elle, 15 €/t.

L’usine d’aliments pour animaux est également intéressée par des volumes affichant leur culture durable. Elle s’approvisionne déjà à 100 % en céréales « Qualité filière en Rhône-Alpes », un cahier des charges créé en 2011 par le négoce et qu’il a étendu à l’ensemble des céréales cette année. Le nouveau référentiel étant en effet complémentaire de ce cahier des charges.