Euralis contractualise avec l’aval pour ses nouvelles filières
Euralis s’est rendu le 7 juin chez Philippe Joseph, agriculteur adhérent à Lons (Pyrénées-Atlantiques), pour faire un point sur les nouvelles filières lancées par son pôle agricole et l’évolution de son offre de conseil, depuis que le groupe a fait le choix d’abandonner la vente des phytos en 2020.
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Lorsque la loi EGalim a obligé les coopératives et négoces à opter soit pour la vente de produits phytosanitaires, soit pour le conseil, le groupe Euralis a été l’un des deux seuls en France à choisir le conseil. Depuis, son pôle agricole met tout en œuvre pour apporter à ses adhérents la possibilité de développer leurs productions dans des filières innovantes et rémunératrices, en partenariat avec les entreprises d’aval qui les transforment ou les commercialisent. La production de kiwis, avec Scaap Kiwifruits de France est par exemple très bien partie, avec 200 ha qui devraient être plantés d’ici deux ans.
En direct vers l’agroalimentaire
Dans le domaine du végétal, Euralis a étendu son contrat avec Bonduelle à la production de lentilles, haricots secs et pois chiches, et met en place une nouvelle filière pommes de terre pour des industriels du Sud-Ouest. En collaboration avec Agribio Union, ce sont ses grandes cultures bio qui se multiplient, adoptant le cahier des charges de nouvelles certifications. Le blé bio labellisé Agri-Éthique est par exemple produit pour la minoterie Suire, à Boussay (Loire-Atlantique), le lin sous label Biochine est livré à l’huilerie Cauvin, à Saint-Gilles (Gard), tandis que le soja Biopartenaire est destiné au groupe Nutrition & Santé, à Revel (Haute-Garonne). Au total, 250 ha nouveaux sont engagés en légumes secs et 7 000 ha en grandes cultures bio.
L’agroécologie au cœur du projet
À cela s’ajoute une filière « régénératrice ». Il s’agit de cultures adhérant au cadre du collectif Pour une agriculture du vivant (PADV), dont Euralis est devenu membre. « Ce mouvement de coopération a pour mission principale d’accélérer la transition alimentaire et agricole en structurant des filières de produits agroécologiques », indique la coop en précisant qu’elle poursuit un partenariat avec le fabricant de whisky Irish Distiller (groupe Pernot-Ricard) qui distille du maïs grain du Sud-Ouest.
Une prime environnementale
Enfin, les producteurs de maïs et soja peuvent souscrire un contrat Gaïa, qui repose sur un cahier des charges environnemental et sociétal comprenant notamment la mise en place de couverts végétaux, le raisonnement de la fertilisation, la réduction de l’utilisation de phytosanitaires, l’optimisation de l’eau et de l’irrigation et la gestion des déchets et des daturas. Suivis par un conseiller tout au long de la campagne, ils peuvent obtenir 5 à 10 €/t de bonus, selon le nombre de critères auxquels ils répondent.
« Au global, toutes filières confondues, 25 % de surfaces contractuelles supplémentaires sont prévues pour la campagne actuelle, ce qui devrait porter à 43 % le taux de surfaces en filières à valeur ajoutée », détaille Euralis. En 2022, 2 000 exploitations adhérentes ont souscrit une des offres de conseil et de services du groupe et ont fait le choix de se faire accompagner.
Énergie et bien-être animal
Euralis développe aussi son pôle énergie et vise la couverture de tous ses bâtiments agricoles de panneaux photovoltaïques. Pour le secteur de l’élevage, il initie une démarche autour du bien-être animal en filière bovine. C’est cette filière qu’ont choisi de développer Philippe Joseph, maïsiculteur Gaïa à Lons, et son fils Mickaël qui se lancent dans la vente directe de viande bovine à la ferme. En attendant de passer à La table des producteurs d’Euralis.
Florence JacquemoudPour accéder à l'ensembles nos offres :