NatUp « Nous avons développé une expertise interne »

«Si on oppose économie des exploitations agricoles et environnement, cela ne marche pas car cela ne peut pas être durable. C’est dans cet état d’esprit pragmatique qu’au sein de NatUp, nous avons commencé à nous intéresser aux démarches bas carbone ces dernières années. Ce cheminement que nous avons démarré grâce au marché volontaire du carbone dans le secteur de l’élevage (programme CAP’2ER, NDLR), nous le poursuivons aujourd’hui dans le secteur des grandes cultures via le marché réglementé dans un premier temps. Ainsi, dès cette année, environ 500 adhérents recevront une prime pouvant approcher les 10 % du prix de vente pour leurs colzas de la récolte 2020. Nous en visons le double l’an prochain. Au sein de NatUp, nous estimons que le sujet de la gestion du carbone dans les exploitations est devenu un enjeu totalement stratégique, notamment car il peut ouvrir sur une valorisation. Cette conviction nous a poussés à développer des compétences en interne avec une équipe “carbone” qui mobilise une dizaine de personnes rien que pour le secteur des grandes cultures. C’est ainsi que nous avons créé notre propre calculateur carbone et notre propre système de traçabilité. Notre système certifié et audité s’appuie sur le schéma volontaire 2BSvs et répond à l’ensemble des exigences de la réglementation européenne. À court terme, nous escomptons également atteindre le marché volontaire du carbone en grandes cultures. Pour cela, nous attendons avec impatience la déclinaison du label bas carbone. Nous poursuivons également le travail mené en élevage et nous avons le projet de répondre à l’appel à projets de l’association France carbon agri.

Au fur et à mesure que nous avançons sur ces sujets, l’ensemble des personnels d’accompagnement des agriculteurs doit être formé et sensibilisé. Cela s’inscrit dans un cadre plus global qui est l’accompagnement des agriculteurs vers des démarches de valorisation comme le bas carbone, mais aussi la Haute valeur environnementale. Nous sommes d’ailleurs engagés dans un état des lieux global dans les exploitations agricoles. »