Lorca propose le télétravail
En 2019, le groupe Lorca a élaboré un accord d’entreprise sur le télétravail occasionnel, notamment pour fidéliser ses salariés et recruter des profils hors de sa zone.
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«Notre accord sur le télétravail est entré en vigueur le 1er juillet 2019, annonce Sylvie Soret (photo en médaillon), DRH du groupe Lorca. Nous souhaitions répondre à des demandes individuelles avec un cadre précis. Le télétravail nous permettait aussi de mettre en place une organisation plus moderne alliant souplesse et réactivité, d’élargir géographiquement notre recrutement (par exemple sur Nancy, qui est à une heure de route du siège situé à Lemud), ou encore de fidéliser nos salariés, notamment ceux qui avaient des temps de transport importants et, par la même occasion, de réduire l’impact environnemental. »
Un jour par semaine
Cet accord propose le télétravail, de façon occasionnelle, un jour par semaine (mardi, mercredi ou jeudi). Il s’adresse aux salariés en poste hors terrain avec, généralement, des missions de conception, réflexion et rédaction. Les stagiaires, intérimaires et salariés en alternance ne peuvent pas y accéder, ni les salariés ayant moins de 6 mois d’ancienneté. « Six mois sont nécessaires pour s’imprégner de la culture d’entreprise et de son poste. Entre aussi en jeu la notion d’aptitude au télétravail : le salarié doit être autonome, savoir s’autodiscipliner et gérer son temps et son travail. Ce n’est pas une question d’âge, ni d’expérience dans la société, mais plutôt de tempérament. Il doit aussi être capable de maîtriser les outils de travail à distance et bénéficier d’une connexion internet correcte à son domicile. » Basé sur le volontariat, le télétravail peut être arrêté à la demande du salarié ou du supérieur hiérarchique si l’expérience n’est pas concluante.
L’accord étant récent, seuls quelques salariés en ont fait usage avant le confinement, principalement pour disposer de temps calme pour réfléchir sur des dossiers importants et être plus efficaces. Côté matériel, ce travail à distance s’est facilement mis en place car ces collaborateurs disposaient déjà d’un ordinateur portable et d’un accès au serveur de l’entreprise. « Nous n’avons pas encore suffisamment de recul et de collaborateurs en télétravail pour tirer un premier bilan complet, mais il n’y a pas eu de problèmes particuliers pour ceux qui ont sauté le pas. »
Le Covid pointe les limites
Mais le télétravail à 100 % imposé par le confinement en raison du Covid-19 va peut-être susciter des vocations. « Cela a concerné environ 70 % du personnel des fonctions supports. Certains se sont peut-être rendu compte que cette organisation était possible pour eux à l’avenir. Ce télétravail, qui s’est imposé à l’entreprise, a bien fonctionné alors que nous avons eu très peu de temps pour nous organiser. Quelques jours avant le début du confinement, nous avons mis en place une cellule de crise pour protéger la santé de nos collaborateurs, notamment en privilégiant le télétravail. Des ordinateurs portables, tours de PC ou imprimantes ont été fournis en urgence à ceux qui en avaient besoin. » Cette crise a mis en exergue les atouts du télétravail, notamment la possibilité d’optimiser son temps. « Pour moi, la qualité du travail ne doit pas s’apprécier uniquement sur le temps de présence au bureau. » Mais elle a aussi montré qu’il faut être vigilant car le travail à distance peut induire une certaine souffrance liée à l’isolement. « Le manager doit être à l’écoute et détecter le moindre signal de stress ou d’anxiété. Autre constat : on ne peut pas télétravailler cinq jours par semaine pendant plusieurs mois. » Cette crise a donc confirmé la nécessité d’en limiter le nombre de jours par semaine. « Le télétravail permet de développer la responsabilisation individuelle, gage de performance collective », conclut Sylvie Soret.
Chantal Urvoy
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