Un homme de défis
Toujours prêt à relever de nouveaux challenges, Sylvain Lemaître est devenu le référent en agroécologie du négoce Maison François Cholat.
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Ce ne sont pas de vains mots quand Sylvain Lemaître affirme être ouvert au changement et prêt à relever les défis. Son parcours professionnel en est une parfaite démonstration, avec presque un tour de France au bout duquel il a posé ses valises dans le Sud-Est, à la Maison François Cholat. Vingt ans plus tard, s’il est resté fidèle à ce négoce isérois, il est resté aussi fidèle à son besoin d’évoluer. Ainsi, il a occupé pas moins de six postes différents au sein de cette structure familiale.
Côtoyer les GMS
Avec une première fonction clé qui fut sa porte d’entrée dans la société rhônalpine : technico-commercial. Un métier qu’il a embrassé rapidement après une première expérience de magasinier. Aspirant à « de nouveaux horizons », Sylvain Lemaître n’a pas hésité à « aller voir ailleurs », quitte même à plonger dans l’univers de la grande distribution pour la vente de produits laitiers de Laïta, filiale de trois groupes coopératifs bretons. « La nouveauté ne me fait pas peur. Chez Laïta, ce fut un joli défi. »
Ce goût du défi l’amène à être missionné depuis quatre ans sur la gestion de réseaux Ferme Dephy de la Maison François Cholat. Une mission appelée à évoluer puisque ces réseaux ne devraient pas pouvoir être maintenus pour les entreprises ayant opté pour la vente des produits phytos ; ce qui est le cas du négoce isérois. « Nous arrivons en 2021 au terme des cinq ans d’engagement que nous ne pourrons pas alors renouveler. »
C’est pourquoi, « aujourd’hui, nous sommes en train de mettre en place des groupes 30 000 dans le cadre d’un appel à projets à échéance au 31 mai ». Aidé sur ce dossier par la chambre régionale d’agriculture, la Draaf et l’Agence de l’eau, il a déposé treize groupes qui seront lancés dès le retour de la Draaf prévu courant juillet.
« Les groupes sont montés avec l’aide des TCP ; chacun va en gérer un. L’ensemble sera sous mon animation. » Ces groupes seront un vecteur de la nouvelle dynamique HVE adoptée par le négoce isérois. « Des diagnostics phytos sont à réaliser pour ces groupes. Nous pousserons plus loin avec un diagnostic HVE que l’on teste. »
De dossier en dossier, Sylvain Lemaître est devenu le référent en agroécologie du négoce. Il traite ainsi également la question des zones de captage prioritaire. Avec ses collègues, la chambre d’agriculture et l’Agence de l’eau, il a conçu les contrats de culture « Ec’eau responsable ». « Nous avons onze cultures différentes avec chacune leur parcours cultural permettant de réduire la fertilisation azotée et les produits phytos. » Une approche qu’il aimerait diffuser au-delà de ces zones de captage prioritaire.
« Nous sommes dans un contexte qui va encore bouger. Nous avons tout intérêt à être dans cette dynamique. » D’autant plus que ses nouveaux engagements lui ont permis d’étoffer ses connaissances et, surtout, « de créer du lien avec des institutions, comme la Draaf, alors que l’on ne se connaissait pas avant ».
Hélène Laurandel
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