Arterris ouvre une boutique au Min de Toulouse

Depuis fin mai, Arterris dispose d’une demi-loge dans le nouveau pavillon de la gastronomie du Grand Marché - Min de Toulouse Occitanie. Cette nouvelle boutique, ouverte sous l’enseigne de son groupement de producteurs Les Fermiers occitans, lequel possède cinq autres magasins, s’adresse en direct aux clients du Grand Marché. « Le Min de Toulouse est en pleine expansion, se réjouit Jaele Balard, en charge de l’animation de ces points de vente et des six autres boutiques Larroque d’Arterris. En tant que groupement de producteurs, il nous fallait y être présents. L’intérêt est de répondre aux attentes des professionnels en leur proposant une marchandise de qualité, en circuit court, à un prix attractif. Il est important de mailler le territoire pour assurer la distribution de nos produits. »

Géré depuis le 1^er juillet 2017 par la holding Lumin (51 % Min de Rungis, 44 % Poste Immo, 5 % Caisse d’épargne Midi-Pyrénées), le Min de Toulouse renoue avec la croissance. De nouveaux opérateurs s’installent, ce qui lui permet d’élargir son offre physique, les services à la clientèle se multiplient et sa notoriété décolle. Son CA passe de 333 M€ en 2015-2016 à 408 M€ en 2017-2018 et le nombre de clients augmente de 3 200 à 3 600 entre 2017 et 2018.

Près de 100 références

« Nous sommes installés sur 276 m² aux côtés de l’épicerie bio Sublim’Arômes et nous attendons beaucoup de l’attractivité que devrait susciter l’arrivée prochaine du fromager Xavier, bien connu à Toulouse, poursuit Jaele Balard. Nous disposons d’une chambre froide et d’une grande vitrine réfrigérée de 12 m de long, et nous proposons une centaine de références, à 80 % à base de canard gras, en provenance de trois de nos sites de production. »

De l’abattoir de Labruguière arrivent ainsi les palmipèdes gras IGP Sud-Ouest (550 000 produits par an) et les lapins (750 000). L’entreprise Savidoc livre poulets et dindes label rouge, nés et élevés en Occitanie, en gros conditionnements crus. Et les laboratoires des boutiques Larroque fournissent les produits transformés à base de ces matières premières, comme des pâtés, des foies gras ou de la saucisse. Le client a ainsi le choix entre des produits frais sous vide, entiers ou découpés, et des conserves. Les références sont vendues en gros conditionnements pour les restaurateurs et les bouchers, et en formats individuels pour les épiceries et les primeurs qui veulent élargir leurs gammes. La boutique propose aussi des coffrets cadeaux qui remportent un franc succès auprès des CE et des détaillants.

Plus forts à trois

Le point de vente compte réaliser 250 000 à 300 000 € de CA la première année, puis 400 000 € par an en vitesse de croisière. Ses résultats devraient être équivalents à ceux des autres magasins Fermiers occitans et Larroque, mais en écoulant davantage de volumes, pour compenser les tarifs du gros et demi-gros. L’établissement pourrait aussi, à terme, élargir sa gamme au bœuf, au veau et à l’agneau, des produits qu’Arterris travaille d’ores et déjà sur le Min de Rungis, où le groupe est implanté depuis 2016, après les rachats successifs des entreprises Ovimpex, Dhumeaux, Vianov, MVS, Prestimpex et Canu. Il est aussi installé au Min de Lyon-Corbas avec sa société Alpes-Provence-Agneaux. Reste à créer les passerelles entre les Min.

Florence jacquemoud