Arterris va multiplier ses magasins alimentaires
Arterris va accroître ses productions animales transformées et leur vente en direct en ouvrant dix nouvelles boutiques et des espaces alimentaires dans ses jardineries.
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Arterris a inauguré en novembre dernier, à Cornebarrieu, aux portes de Toulouse (Haute-Garonne), sa quatrième boutique sous enseigne Larroque. Le groupe coopératif avait racheté, en juillet 2014, à Montauban (Tarn-et-Garonne) et à Toulouse, les trois premiers établissements commerciaux de cette conserverie, ainsi que son outil de transformation de canards gras et de fabrication de charcuteries. Avec ses propres magasins de vente directe Les Fermiers Occitans, Arterris dispose aujourd'hui de huit points de vente spécialisés dans les produits alimentaires de terroir, qui lui permettent de vendre en circuits courts une partie de ses productions animales transformées. « Notre objectif est d'augmenter nos ventes en direct, en cohérence avec la stratégie d'ancrage territorial de la coopérative, explique Ricard Riu, le directeur de la filière transformation animale. Nous travaillons pour pérenniser les exploitations de nos adhérents, or vendre sur le territoire de la coopérative permet de préserver localement la valeur ajoutée des productions. »
Dix ouvertures d'ici à 2025
Arterris possède trois ateliers d'abattage, de découpe et de commercialisation. Savidoc, à Revel (Haute-Garonne), est spécialisé en volailles fermières, Linéa, à Serinya (Espagne), prend en charge dindes et lapins, tandis que Les Fermiers Occitans, à Labruguière (Tarn), transforment canards gras et lapins IGP. En 2015, le groupe a produit 81 000 poulets par semaine, 500 000 canards gras dans l'année et 2,5 millions de lapins. Son objectif est d'augmenter sa production annuelle de 300 000 canards et de 200 000 volailles fermières, d'ici à 2025, afin de saturer ses outils d'abattage et de transformation. S'agissant des magasins alimentaires, il vise dix ouvertures supplémentaires en dix ans, sur les sites susceptibles d'accueillir ce type de boutiques, afin de développer ses ventes sur tout son territoire qui couvre aujourd'hui une grande partie sud de la France, de l'Ariège au Var.
Deux enseignes : Larroque et Les Fermiers Occitans
Arterris est ainsi à l'affût de toute opportunité d'emplacement. L'enseigne Larroque sera développée à Toulouse et Montauban, où elle est déjà connue, tandis que Les Fermiers Occitans occuperont le reste du territoire (Castres et Albi dans le Tarn, Carcassonne et Narbonne dans l'Aude, Perpignan dans les Pyrénées-Orientales, Montpellier dans l'Hérault...). Un deuxième magasin albigeois devrait ouvrir au printemps.
« Les deux enseignes proposent à peu près les mêmes produits, même si chaque magasin s'adapte à sa clientèle, poursuit Ricard Riu. Les sites Larroque possèdent en plus une petite cuisine pour l'élaboration de plats cuisinés tels que la brandade de morue ou le hachis parmentier de canard, qui sont préparés frais tous les jours. »
Le groupe a également investi dans le magasin coopératif Frais d'ici, de Portet-sur-Garonne (Haute-Garonne). Il réalise au total 7,5 M€ de chiffre d'affaires en vendant en direct ses productions animales transformées et compte développer encore les circuits courts.
Des corners dans les Gamm vert
« Nous possédons quarante-cinq magasins Gamm vert qui totalisent 1,6 million de passages en caisse par an, mais qui ont souffert d'un fléchissement d'activité ces dernières années, notamment à cause d'une saisonnalité excessive, indique Jacques Logié, directeur général du groupe. Pour redynamiser ces jardineries, nous prévoyons d'intégrer notre activité terroir, en créant des espaces alimentaires de produits frais sur 400 à 500 m². Ceux-ci pourront aussi se présenter sous forme de corners Frais d'ici. Nous attendons pour cela les résultats du Gamm vert pilote de Vivadour, à Auch, qui teste le concept. D'ici à 2025, nous prévoyons de doubler le chiffre d'affaires réalisé avec l'alimentaire dans nos Gamm vert. »
Florence Jacquemoud
Le groupe réalise au total 7,5 M€ de chiffre d'affaires en vendant en direct ses productions animales transformées.
Ricard Riu, directeur de la filière transformation animale d'Arterris.
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