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La Cal sécurise la production de viande de A à Z

Julien Tisserand, chargé du développement de l'élevage à la Cal.« L'intérêt du partenariat Cal-CERFrance est d'avoir une approche globale. »C. URVOY

Pour développer les ateliers de viande bovine et accompagner les éleveurs, la coopérative s'est associée les compétences financières du CERFrance Adheo 109.

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«En Lorraine, nous sommes en pleine restructuration laitière avec de nombreuses cessations d'activité, notamment chez nos adhérents », explique Julien Tisserand, ingénieur chargé du développement de l'élevage à la Cal. « Certains pensent à la production de viande. L'idée est de capter ce mouvement et garder nos éleveurs. Par ailleurs, pour pouvoir s'installer certains jeunes créent un atelier d'engraissement ou développent l'existant. Donc, le potentiel en production de viande existe. Notre objectif est aussi de développer notre chiffre d'affaires bovin-viande. Au-delà, c'est conserver l'élevage en Lorraine pour garder la complémentarité grandes cultures-élevage. »

Une étude complète

Mais dans un environnement de plus en plus mouvant (Pac, volatilité des cours...), il est nécessaire d'accompagner et de sécuriser les agriculteurs de A à Z. Pour construire une offre fiable et complète, la Cal a conclu début 2012 un partenariat avec CERFrance Adheo 109 qui suit la comptabilité de 90 % des exploitations. « Nous sommes en effet reconnus pour notre expertise technique mais pas financière. » Ce partenariat permet de proposer aux éleveurs une étude de projet complète : construction ou extension des bâtiments, stratégie de conduite de l'atelier, optimisation de l'alimentation, calcul des coûts et revenus, soutien financier, vente des animaux...

Les techniciens élevage sont en première ligne pour détecter les adhérents intéressés, voire des non-adhérents. Les nouveaux dossiers peuvent également provenir des autres services de la coopérative. « Je rencontre ensuite l'éleveur une première fois pour lui expliquer les enjeux de la production de viande et définir une stratégie d'engraissement. S'il souhaite aller plus loin dans sa réflexion avec une étude technico-économique complète, un deuxième rendez-vous est pris avec le CERFrance Adheo 109. » La coopérative soutient également les éleveurs sur le plan financier. Pour ceux qui investissent dans un bâtiment neuf pour un minimum de cent places sur dix ans, une caisse de sécurisation individualisée a été instaurée. Lors de la mise en place des broutards, un prix de reprise est calculé tenant compte du coût de production. Il en ressort une marge minimale garantie par la Cal de 18 €/mois/jeune bovin. « Cela permet de rassurer la banque sur la capacité de l'éleveur à rembourser les emprunts. »

Une fois les bâtiments prêts, la Cal met en place les jeunes bovins. Pour les projets de plus de trente têtes, les éleveurs ont accès à un plan d'aide à la trésorerie à taux zéro, sur quatre ans, équivalent à la valeur des broutards mis en place. Il est ensuite déduit du prix de vente des bovins engraissés dix mois plus tard. Si besoin, un prêt relais court terme peut prendre la suite. La coopérative propose également une assurance sanitaire. « Elle permet d'amortir d'éventuels surcoûts vétérinaires lors des périodes à risques sanitaires. »

Vente assurée

Si les fourrages produits par l'exploitation ne suffisent pas, les éleveurs peuvent s'approvisionner auprès de Lorial, la filiale d'alimentation du bétail de la coopérative. La collecte et la commercialisation des bovins sont assurées par Cloé (union entre Cal Elevage et Lorca Elevage) pour assurer un volume constant aux abatteurs. Un accompagnement de A à Z qui rassure les éleveurs. En 2012 et 2013, la Cal a déjà créé 1 200 places d'engraissement et 1 300 ont été recensées pour 2014 et 2015, notamment chez des non-adhérents.

Chantal Urvoy

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