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Coopaca supervise ses silos sur écran

Yves Courrier, DG adjoint de Coopaca. « Ce système permet à des débutants de conduire un silo très rapidement et en toute sécurité. »R. FOURREAUX

La coopérative de l'Allier installe peu à peu sur ses silos un système de commande déporté depuis le poste de réception, tout en supprimant les synoptiques muraux.

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Réception, stockage, ventilation, séchage, Mesbox Silo est le logiciel à tout faire pour le pilotage et le contrôle des silos. Ce progiciel, développé par Ordinal software, a conquis Coopaca, qui, dès 2009, a équipé un silo neuf de cinq cellules de 4 000 t, sur le site de Tréteau, au siège de la coop de l'Allier, adhérente à l'Ucal. La coopérative cherchait un outil capable d'automatiser et de superviser ce silo sans programmation ou développement spécifique. « Dans un silo classique, il faut actuellement six mois de formation avec des risques importants de mauvaises manipulations, alors qu'avec ce logiciel, un agent de silo, après une formation de deux ou trois jours, peut réceptionner de la marchandise deux jours après, et se débrouiller complètement en quinze jours, renseigne Yves Courrier, sous-directeur de Coopaca et DG le 1er octobre. Bref, on permet à des débutants de conduire un silo très rapidement et en toute sécurité, alors que sur les synoptiques muraux, on met des années à être confiant. »

Améliorer la cadence

Le système a également séduit les opérateurs qui ont participé à la réflexion, autour de l'élaboration des circuits des grains, et qui sont aux manettes du logiciel. Sur le site de Tréteau, qui compte trois silos, le responsable de site et deux agents de silo sont capables de l'utiliser. « Cela a permis d'améliorer la cadence à la réception, surtout en maïs », dit l'un d'eux, qui vante un logiciel facile d'utilisation (le synoptique s'affiche sur l'ordinateur), relativement ludique et fiable. Il diminue les temps de paramétrages. « Il y a des capteurs partout, le système se bloque s'il détecte un défaut, ajoute Yves Courrier. En plus, le logiciel choisit le circuit le plus court et le plus économe en énergie, gère automatiquement la ventilation, la thermométrie ou les stocks. D'autant que « comme tout est archivé, cela facilite les audits ».

Optimiser la maintenance

Un autre atout du logiciel est la gestion automatisée de la maintenance. Grâce à la connaissance de l'historique de fonctionnement des organes mobiles (facilitée sur un silo neuf), des alertes préventives informent le service maintenance des opérations à réaliser, tels un graissage ou une vidange de motoréducteur. « C'est un moyen de contrôle plus simple, sans possibilité d'antidater », se réjouit Yves Courrier. L'objectif est de réaliser une maintenance préventive parfaite, d'éviter la casse ou des arrêts de machines, et in fine de réduire les coûts. « Pour l'instant, on n'a jamais eu le moindre problème avec ce logiciel », conclut Yves Courrier, même si, en cas de panne en pleine moisson, Coopaca a monté un petit programme de dépannage des circuits à la reception pour reprendre la main.

Forte de ces résultats, Coopaca a fait subir le même sort, depuis l'automne dernier, au silo de Saint-Martin-en-Lais composé de vingt-cinq cellules de 1 000 t et de deux séchoirs. « La partie électrique commençait à saturer et on ne voyait plus rien sur les synoptiques », justifie Yves Courrier. D'ici à cinq ans, tous les silos de Coopaca devraient suivre, en priorité là où les systèmes sont les plus désuets. « Il faut aller vers des outils avec des commandes plus simples et harmoniser nos silos. Aujourd'hui, en effet, il est très compliqué de permuter les agents de silos en cas de besoin. »

Renaud Fourreaux

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