Formation des équipes : l’effervescence Carré joue la carte du coach en agronomie
Afin d’assurer l’expertise technique de ses TC et une veille affûtée, le négoce Carré a créé le poste de coach en agronomie confié à David Boucher, un ex-enseignant.
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Faire monter en compétence les technico-commerciaux du négoce Carré : telle est l’une des missions du nouveau poste de coach en agronomie, opérationnel depuis mai. Une appellation originale et « plutôt surprenante », reconnaît David Boucher, choisi pour inaugurer cette nouvelle fonction.
Une prise de poste qui s’est déroulée de façon tout aussi surprenante. En effet, David Boucher franchissait pour la première fois, il y a quelques mois, le seuil des bureaux du négociant dans le cadre d’une réunion de travail autour d’un projet de formation en agronomie des TC. Il était alors enseignant et formateur à l’institut agricole Saint-Éloi, à Bapaume (Pas-de-Calais). Lors de la discussion, le courant passe bien et on lui parle de cette création de poste en cours. « Je n’étais pas du tout en recherche active, mais le côté atypique du poste m’a aussitôt plu. »
Et il compte bien s’y fixer, convaincu « qu’il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rencontres ». Il trouve en effet dans cette nouvelle fonction un moyen de concrétiser ce qu’il enseignait à ses élèves. « Je formais des techniciens et leur expliquais alors qu’ils auraient à accompagner les agriculteurs. Et pour cela, ils devaient être irréprochables en étant honnêtes, sincères et cohérents. Et là, on me proposait de m’assurer que le message continue de passer. Je pouvais être en première ligne. Je n’ai pas hésité. »
Les TC ont besoin d’être rassurés
La feuille de route du poste va se construire au fil de l’eau. À peine en place, David Boucher est déjà sollicité par l’équipe de TC. « Ils ont une vraie attente. Ils ont des connaissances et un très bon niveau technique. Cependant, ils ont besoin d’être rassurés ou d’être appuyés et de partager la grosse pression qu’ils ont face à des agriculteurs entrepreneurs soumis à des problématiques techniques, économiques et environnementales de plus en plus prégnantes. »
Dans un contexte où tout se complexifie, le retour aux fondamentaux est devenu incontournable. « Nous devons former les équipes en continu car elles ne sont plus formées pour cela. En effet, j’enseignais à des BTS en agronomie et productions végétales, or des thématiques fondamentales avaient été sorties du référentiel de formation. Aujourd’hui, dans les équipes, nous avons les plus anciennes générations habituées à des techniques qui ne marcheront plus et des jeunes qui sortent de l’école quelque peu désarmés. Aussi, mon but est d’accompagner tout le monde et de leur donner un coup de main. Pour exemple, les OAD : comment faire en sorte que le TC au milieu de la parcelle soit à l’aise avec ces outils ? »
Sortir du cadre classique
Cet accompagnement se joue à plusieurs niveaux : lors des campagnes de lancement, en rappelant des messages de vigilance comme en désherbage céréales avec les risques de résistance ; lors de tours de plaine collectifs par petits groupes et lors d’un suivi individualisé pour accompagner, par exemple, un TC qui a besoin d’une expertise chez un client. « L’idée est de sortir du cadre de la formation classique en salle, qui continuera toutefois à exister sur des thématiques pointues. »
Pour apporter de la valeur ajoutée à son accompagnement, David Boucher va consacrer la moitié de sa fonction à la veille agronomique et sans doute aux plateformes d’expérimentation, qui ne lui sont pas étrangères puisqu’il avait mené une expérimentation de semis direct sous couvert lors de son passage au Paraclet, lycée agricole dans la Somme. Et il tient à se rendre très disponible auprès de l’équipe terrain tout comme il l’est avec ses anciens élèves qui l’appellent pour reconnaître une plante et « en trente secondes, je leur ai retiré une épine du pied. J’aime fonctionner ainsi. »
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