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Centre - Val de Loire Vers des filières plus vertes

Après le colza début 2020, Axéréal propose du tournesol bas GES. Les bonnes pratiques permettent à l’agriculteur d’obtenir une prime de l’ordre de 20-30 € la tonne.

Les coopératives et les négoces céréaliers s’orientent de plus en plus vers des filières sous certifications ou cahier des charges. Une façon de conjuguer environnement et valeur ajoutée.

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Malgré une récolte 2020 catastrophique ( 25 % de rendement en moyenne), les organismes stockeurs continuent de chercher de la valeur ajoutée au sein des filières environnementales. Une association pour développer la certification HVE (Haute valeur environnementale) a été créée en Beauce, en février. Elle regroupe aussi bien des négociants que des coops : Scael, Axéréal, Pissier, Naca, BCO (oignons), Ferme de la Motte (oignons), les Trois Laboureurs, Massaferro (pommes de terre), Tereos (betteraves)… L’objectif est d’arriver à valoriser ce signe de qualité sur toutes les productions d’une exploitation.

Le blé CRC en pointe

Parmi les autres filières en pointe, le blé CRC. La coopérative de Boisseaux (nord Loiret) a inauguré un nouveau silo de 5 000 t qui lui est dédié. Elle réfléchit maintenant à une filière « sans résidu de pesticides ». « Nous sommes en veille attentivement ; il faut maintenant trouver les débouchés », note Frédéric Ozanne, son nouveau directeur, qui succède à Xavier Thirouin. À l’est du Loiret, la Caproga est en train de construire un nouveau silo d’expédition à côté de Montargis, de 24 000 t (une vingtaine de cellules) pour mieux travailler ses blés sous cahier des charges (CRC, Irtac, Barilla…). Le but est de consolider la forte hausse des productions sous filière (+ 80 % sur 2019-2020).

Axéréal ouvre le bal du bas GES

Côté bas carbone, c’est Axéréal qui a ouvert le bal avec un contrat de « colza bas GES », puis un contrat de tournesol, en partenariat avec Saipol. Les bonnes pratiques agricoles permettent à l’agriculteur d’obtenir une prime de l’ordre de 20-30 € la tonne. D’autres OS (Scael, Pissier, Boisseaux, etc.) proposent aussi ce type de contrat.

Le négoce a également montré son implication dans la transition agroécologique, via les groupes 30 000. Pissier (Loir-et-Cher), Villemont (Indre) et Renaud (Indre) ont ainsi mis en place des groupes sur la réduction des herbicides sur le colza et les insecticides, ou encore sur une filière sans résidu de pesticides en blé dur.

La Scael continue à structurer ses filières plutôt originales, comme l’aquaponie avec son projet de ferme verticale, le lavandin ou la cameline pour les biocarburants. Le groupe coopératif eurélien affiche un CA 2019-2020 à 1,4 Md€, avec des exportations records pour Lecureur, notamment grâce au partenariat avec Senalia sur le port de Rouen. En juillet, la Scael a pris une participation dans le laboratoire Céralim, près d’Orléans, elle renforce ainsi son « pôle laboratoires » avec Olcea et Microsep. Et dans un autre registre, celui du digital, elle a acquis dernièrement la start-up Comparateur agricole (lire ci-contre).

Aude Richard

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