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Grand Est Compétitivité et durabilité en avant

Chantal Urvoy

Fusion, union et changement de dirigeants ont marqué 2019, particulièrement en Champagne-Ardenne et Lorraine, ainsi que les projets logistique appro-collecte et le développement d’une production plus durable.

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L’année 2019 a vu naître un nouveau groupe coopératif régional (Cérèsia), issu de la fusion d’Acolyance (Marne) et de Céréna (Aisne), avec 4 400 adhérents, 630 collaborateurs, une collecte de 1,8 Mt et un chiffre d’affaires de 600 M€ (dont 500 M€ pour la coop). Sa zone de chalandise s’étend sur une grande partie de la Marne, l’Aisne et la Seine-et-Marne, auxquels s’ajoutent une petite partie de l’Aube, des Ardennes, de l’Oise, de la Somme, du Pas-de-Calais et du Nord. La gouvernance et l’opérationnel étant en ordre de marche fin 2019, le groupe va s’atteler dès 2020 à la réorganisation des 23 filiales et à la recherche de synergie pour dégager des gains de compétitivité en réduisant les coûts d’intermédiation de 3 €/t (soit 5 M€ de gain). La Scara (Aube) et Novagrain (Marne) ont créé en juin 2019 une union de commercialisation pour vendre leur récolte (430 000 t). À l’instar de la Scara, Novagrain va s’orienter vers des productions plus différenciées. L’heure est plutôt au partenariat chez Vivescia qui souhaite les développer, notamment avec des start-up pour accélérer l’innovation et l’utilisation des nouvelles technologies. D’ici juin 2020, une feuille de route sera établie intégrant une réflexion autour des partenariats potentiels pour créer une nouvelle génération de coopérative avec une nouvelle proximité adhérents (réactivité, agilité) et une intelligence collective.

Optimiser la logistique

En dehors de la future séparation du conseil et de la vente, l’optimisation de la logistique appro et collecte est le sujet incontournable. Objectif : baisser les coûts d’intermédiation. Vivescia a lancé son Plan de performance logistique avec la livraison directe des produits phytos à la ferme qui s’intensifie et le développement du stockage à la ferme pour atteindre 1,2 Mt (contre 650 000 t en 2017). Lorca (Moselle) investit 5,5 M€ dans son entrepôt de Lemud pour doubler sa capacité de stockage, avec une extension de 3 000 m2 aux 6 000 m2² actuels et une robotisation partielle. Opérationnel à l’automne 2020, cet investissement devrait augmenter le CA du pôle Jardin & Terroir de 15 à 20 % d’ici cinq ans et accompagner la livraison directe de l’appro à la ferme avec une plus grande réactivité. La Cal (Meurthe-et-Moselle) et EMC2 (Meuse) ont investi ensemble dans un site de stockage d’engrais près de la Moselle qui ouvrira fin janvier 2020 et permettra d’optimiser la logistique avec l’accès au fleuve. Il devrait voir transiter 82 000 t d’engrais par an.

Environnement et diversification

Produire de façon plus durable est un autre sujet de préoccupation. Tandis que Vivescia construit un plan d’action pour élargir la certification HVE2, la Scara déploie la HVE3 pour passer de 15 exploitations certifiées en 2019 à 60 en 2020. Pour réduire les traitements de semences fongicides, Lorca et la Cal ont lancé à l’automne 2019 le traitement thermique des semences ; pour l’instant, les deux coops sont les premières et les seules en France à utiliser cette technologie. Mis en route en mars 2019 dans le cadre de la recherche de nouveaux relais de croissance, Biogaz d’Arcis, l’usine de méthanisation de la Scara, est monté en charge pour être opérationnel à 100 % début 2020.

Chantal Urvoy

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