Pays de la Loire Un bilan mitigé
L'année 2022 a été plutôt bonne pour les coopératives et négoces de la région. Mais les résultats sont contrastés entre les filières, avec des productions de volailles et des cultures spécialisées en difficulté.
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« On a cette force d'être dans une région de polyculture-élevage, cela lisse les risques », met en avant Denis Pelé, à la tête du négoce éponyme, et président de Négoce Ouest. En volaille, la grippe aviaire continue de faire des dégâts, mais les grandes cultures s'en sortent mieux avec une collecte 2022 plutôt bonne et des cours hauts. En lait et viande, les prix ont aussi été revalorisés. Chez Terrena, si les rendements estivaux sont en baisse de 10 % dans la zone sud (Charentes, Deux-Sèvres, Indre), « certains agriculteurs sortent de très bons rendements dans la zone nord », relate le nouveau directeur des productions végétales, Pascal Bugel.
Terrena gagne en collecte
En outre, « nous avons repris des parts de marché sur la collecte », indique-t-il, avec de nouveaux livreurs en 2022. En revanche, la récolte d'automne est en baisse de 50 % par rapport à 2021. La situation est similaire à la Cavac. « La collecte d'été est satisfaisante, en revanche celle d'automne est catastrophique », résume le DG, Jacques Bourgeais. Point positif : « Les taux d'humidité très bas à l'automne ont limité la facture de séchage », met en avant Vincent Bernard, délégué régional de Négoce Ouest. Et si les coûts des intrants ont flambé, les prix sont au rendez-vous. La situation est différente en cultures spécialisées. « C'est compliqué pour répercuter », confirme Claude Bizieux, directeur de la CAMN. Le renchérissement des coûts des intrants, du plastique, du palissage, des bouteilles, des cartons, est pénalisant en fruits et légumes et en viticulture. En pommes, les prix ne sont pas bons, et les frais de stockage explosent.
L'énergie, sujet numéro un
L'énergie est, comme partout, une grande préoccupation. « C'est le sujet numéro un » pour les négociants, résume Vincent Bernard. Outre des suivis fins des consommations et une chasse aux économies, les entreprises se penchent sur les alternatives. « On va travailler sur le photovoltaïque et renouveler certains de nos équipements énergivores », illustre Jacques Bourgeais. La Cavac investit dans une nouvelle usine pour la filiale biomatériaux, dans une unité de conditionnement de légumes secs près de la Roche-sur-Yon, et dans une unité d'extrusion sur son site de Fougeré. À la CAMN, outre l'inflation, ce sont plutôt les tensions sur les appros qui préoccupent Claude Bizieux. La disponibilité des produits, tant engrais que phytos, « est encore plus essentielle en cultures spécialisées, où l'on peut aller jusqu'à un déclassement total en cas d'impasse », appuie le directeur, qui a augmenté ses stocks de 25 % pour assurer les disponibilités. Tous les distributeurs interrogés craignent une année 2023 difficile. « La tempête est dure, mais pas insurmontable », veut croire Vincent Bernard.
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Le palmarès des coops et des négoces 2023
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