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Coops et négoces en force aux Culturales

Axéréal a proposé un stand aux couleurs de l'agriculture régénératrice, thématique phare de la coopérative cette année.

Les acteurs des grandes cultures du Bassin parisien se sont donné rendez-vous aux Culturales pour présenter et découvrir les dernières innovations techniques et commerciales. La convivialité était de mise, dans une ambiance teintée toutefois d’expectative autour des récoltes et de leur valorisation.

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L’édition 2023 des Culturales, salon de plein champ organisé par Arvalis, s’est tenue les 14 et 15 juin à Congerville-Thionville (Essonne) sous un soleil de plomb. Et c’est bien cette sécheresse persistante, à son paroxysme mi-juin sur la moitié nord de la France, avec une absence totale de pluies depuis un mois, qui était sur toutes les lèvres. Car la menace sur les moissons toutes proches était bien réelle. Si les orges, dont la récolte était alors imminente, semblaient tenir le coup, l’inquiétude planait sur les autres productions. Les orages qui ont suivi, lorsqu’ils n’ont pas été violents, ont sans doute levé un peu ces inquiétudes, du moins pour les cultures d’été. Mais les incertitudes de rendement et de qualité liées à la baisse de consommation d’engrais vécue cette année peinaient à se dissiper. Et celles relatives aux prix et au fameux effet ciseau, même si les marchés reprenaient des couleurs à la faveur du weather market et des rebondissements du côté de la mer Noire, étaient encore bien présentes.

Une édition très partenariale

Une fois ces craintes exprimées, l’enthousiasme revenait au galop, et l’heure était aux solutions. Et c’est d’ailleurs bien l’objectif : « À l’image des Culturales, l’ambition d’Arvalis est de favoriser une recherche partenariale et la coconstruction de solutions pour les grandes cultures », pointe Anne-Claire Vial, présidente de l’institut technique de recherche appliquée. Les 15 000 visiteurs ont en effet pu se rendre sur les stands de 280 exposants (agrofournisseurs, distributeurs…) et échanger sur leurs problématiques de terrain. Au cœur de ce dispositif de 25 ha, ils ont également pu arpenter l’espace technique central, préparé par les experts d’Arvalis et de ses partenaires (Terres Inovia, ITB, Fnams…). Aux côtés de la sécurité alimentaire, de la santé et de la nutrition des plantes, le changement climatique, sous l’angle de l’adaptation et de la participation à son atténuation, y tenait une large place. Et pour cause, « ici, dans 60 ans, nous devrions avoir le climat d’Avignon, et il faut s’y préparer », alertait François Laurent, directeur R&D d’Arvalis.

Les locaux en terre conquise

Pour les acteurs de la distribution, il s’agissait de mettre à l’honneur les solutions pour répondre aux enjeux de demain et aussi de prendre le pouls, entre deux campagnes, de leurs adhérents ou clients agriculteurs. Il y avait bien sûr les locaux, tels les négoces Coisnon, Traitaphyt et Brie alternative (groupe Issipa), qui ont axé leur communication sur les filières (pommes de terre, lin oléagineux, lentille, sarrasin, blé améliorant…), et les coopératives Agropithiviers et Bonneval Beauce et Perche.

Dans son fief, Île de France Sud avait hébergé les coopératives de l’union France Gâtinais céréales et convié ses partenaires de l’aval à exposer sur son stand, comme les Moulins Fouché, compagnon de route dans le circuit court, ou le fabricant de pâtes bio, CQFD, qui se fournit auprès de 17 céréaliers via les Moulins Bourgeois.

Dans son fief, Île de France Sud avait hébergé les coopératives de l'union France Gâtinais céréales et convié ses partenaires de l'aval à exposer sur son stand. ( © R. FOURREAUX)

Les gros faiseurs au rendez-vous

Les poids lourds n’étaient pas en reste, tel Soufflet qui a accueilli plus de 500 visiteurs sur son stand de 50 m2 en développant des thèmes autour de l’agronomie, l’ACS, les semences, l’e-commerce… et l’emploi, puisque l’évènement était aussi l’occasion pour les entreprises de disposer d’une vitrine de recrutement. Axéréal avait également un stand aux couleurs de l’agriculture régénératrice, thématique déjà mise en avant lors de ses Rencontres agronomiques. La Scael associait cette année son traditionnel salon des vitrines variétales, Agricampus, aux Culturales, et a pu mettre en avant la diversité de son activité agricole et ses filières.

Soufflet agriculture a accueilli plus de 500 visiteurs sur son stand de 50 m2 en développant des thèmes autour de l'agronomie, l'ACS, les semences, l'e-commerce et l'emploi. ( © R. FOURREAUX)

Le digital à l’honneur

Les spécialistes de l’e-commerce étaient également à la fête ; Agriconomie, avec un stand bien visible tout en jaune et noir, Cereapro, qui venait d’atteindre pour la première fois 500 000 t de collecte sur une campagne, et Delivagri qui en a profité pour lancer son système d’alertes « Prix objectif » afin d’être prévenu par e-mail ou SMS lorsque le prix souhaité est atteint. « Ce dispositif participe à renforcer l’indépendance des agriculteurs dans leurs ventes de céréales et leurs achats d’approvisionnements », relève Quentin de Chabot.

Agriconomie arborait un stand bien visible tout de jaune et de noir, sans craindre de faire de l'ombre à ses concurrents traditionnels. ( © R. FOURREAUX)

Mais, au-delà de l’aspect professionnel, il s’agissait avant tout d’organiser des moments de convivialité, qui pour le coup étaient sublimés par l’ambiance estivale. Ainsi, le stand de la Scael était conçu comme un point de ralliement pour échanger avec les adhérents, clients et fournisseurs de la coopérative. Une animation sous forme d’un bar à pâtes était proposée aux visiteurs afin de mettre en avant la filière blé dur Panzani.

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